Société

Ahmed Hafdi : «Le plan d’urgence a accordé à la formation continue la place qui devrait lui revenir»

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ALM : Toute action de formation devrait–elle, en principe, répondre à des besoins ?
Ahmed Hafdi : Absolument, tout concepteur d’une action de formation se pose au préalable la question des «objectifs», des «résultats» à atteindre ou des «besoins» du public cible. Il me semble que l’analyse des besoins est ce travail d’interrogation sur les représentations que les acteurs se font d’une situation professionnelle, au regard d’une réalité composite. Nous sommes au cœur de la complexité. Cette réalité existe peut-être, mais nous ne pouvons l’appréhender qu’à travers le prisme de nos représentations.

Comment construit-on des modules de formation?
Pour faire court, un module est avant tout une problématique déclinée en situations de formation. Hélas, la conception des modules, dans notre paysage éducatif, n’obéit guère à une méthodologie rigoureuse et scientifique (élaboration, expérimentation, validation, etc.). Hormis l’expérience franco-marocaine : Pôles de référence pour l’enseignement du français (PREF).

Et qu’en est-il du volet animation des formateurs ?
Etymologiquement, animer une action de formation, c’est lui donner une âme, la faire vivre. En effet, l’animation n’est pas une mince affaire notamment quand on s’aventure à prendre les gens d’en haut, en leur signifiant implicitement qu’on détient le secret de polichinelle, qu’on est expert dans le domaine et donc infaillible ! Dans ce cas de figure, les démarches classiques (l’exposé et la conférence) demeurent et persistent au détriment de situations de formation pertinentes bien construites de manière à impliquer les candidats à la formation dans leur propre formation.

D’après votre expérience dans le domaine, qu’en est-il dans la réalité?
Le plan d’urgence a accordé à la formation continue du personnel de l’Éducation nationale la place qui devrait, en principe, lui revenir depuis belle lurette. Nous nous réjouissons d’une telle initiative. En revanche, plusieurs dysfonctionnements entravent la mise en œuvre de toute action de formation.

Pouvez-vous nous donner des exemples?
Soulignons d’emblée que la mise en place d’un tel projet présuppose un pilotage collégial dont les acteurs sont expérimentés notamment en matière de définition des besoins, d’élaboration de cahiers des charges et d’étude des critères de faisabilité, de risques. Cela étant, une initiation des divers intervenants en ingénierie de formation est un passage obligé et incontournable.

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