Société

Ahmed Osman, homme de l’année 2004

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L’année 2004 sera , pour le président du RNI, Ahmed Osman, synonyme d’une double consécration à l’international. Et pour cause, il a tout d’abord été nommé par l’Institut biographique américain, dont le siège est situé en Californie du Nord aux Etats-Unis, comme la personnalité de l’année 2004. Ce prestigieux institut américain choisit, annuellement, une personne à travers le monde dont les actions et les réalisations ont marqué les champs politique, économique et social de leur pays.
Dans une lettre adressée à Ahmed Osman, le président de l’Institut biographique américain, J. M. Evans, a souligné que « ce choix dépend systématiquement des actions entreprises par la personnalité de l’année dans différents secteurs et tout au long de sa carrière politique », mettant essentiellement l’accent sur « la contribution de la personnalité de l’année dans la promotion de la démocratie et du développement ». Deuxième consécration: Ahmed Osman a été choisi par la Centre biographique international, dont le siège se trouve à Cambridge en Grande-Bretagne, pour figurer sur son encyclopédie 2004. Ce prestigieux document regroupe la biographie de 100 personnalités internationales.
Force est de constater que le CV d’Ahmed Osman est très riche. Cette consécration est donc on ne peut plus méritée. Né à Oujda en 1930, après des études primaires et secondaires dans sa ville natale, Ahmed Osman, brillant élève, est appelé à rejoindre le prestigieux Collège Royal à Rabat où il a poursuivi ses études aux côtés de Feu Hassan II, alors prince héritier. Licencié puis diplômé d’Etudes supérieures en Droit public et privé, Ahmed Osman rejoint, juste après le retour d’exil de Feu MohammedV, en 1955, le Cabinet royal où il s’occupa des affaires juridiques. Un an plus tard, Osman devient membre du Conseil national consultatif créé en novembre 1956, présidé alors par Mehdi Ben Barka.
En 1957, Ahmed Osman rejoint le ministère des Affaires étrangères où il est nommé à la tête de la division Europe-Amérique. Dans ce poste, le jeune Osman, qui n’a pas encore atteint la trentaine, a pris part à de nombreuses conférences internationales et assemblées générales de l’ONU, ainsi qu’à diverses négociations bilatérales, notamment avec l’Espagne et la France.
A l’âge de 29 ans, Osman est nommé secrétaire général du ministère de la Défense. Un poste qu’il occupera pendant deux ans. En 1961, Feu Hassan II le nomme ambassadeur du Royaume en République fédérale d’Allemagne. Un an plus tard, Osman revient au Maroc pour participer au gouvernement en tant que secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Industrie et des Mines.
En 1964, il quitte le gouvernement pour présider aux destinées de la Comanav. Une mission à laquelle il consacrera son énergie pendant plus de trois ans. En 1968, il est de nouveau nommé par Feu Hassan II au poste d’ambassadeur, cette fois, aux Etats-Unis. En 1970, il est désigné comme ministre des Affaires administratives. En 1971, Osman devient directeur du Cabinet royal, un poste qu’il occupera jusqu’à sa nomination à la tête du gouvernement en 1972. En 1977, il est chargé par Feu Hassan de former un nouveau gouvernement. Et un an plus tard, il crée le Rassemblement national des Indépendants (RNI), un parti dont il est toujours président et qui pâtira bien plus tard des agissements du ministère de l’Intérieur notamment à l’occasion des élections.
Député de sa ville natale Oujda pendant plusieurs mandatures (1977, 1984, 1993), élu président de la Chambre des représentants en 1984, cet ancien Premier ministre a également participé à la rédaction de la Constitution de 1972, aux côtés d’Abdellah Ibrahim, Abderrahim Bouabid et Allal El Fassi. Une tâche qu’il assumera également lors de l’élaboration de la Constitution de 1992. Peu de gens le savent, M. Osman figure parmi les fondateurs de l’OMDH. Tout au long de son itinéraire, cet homme discret et loyal avait l’oreille de feu Hassan II : au cours de 1981, il a adressé deux mémorandums au Roi défunt.
Dans l’un il attira son attention sur la situation “catastrophique“ du pays au lendemain des émeutes de Casablanca et dans l’autre il fit état des problèmes du Sahara marocain en raison de la “mainmise“ du ministère de l’Intérieur sur le dossier. Témoin privilégié de l’Histoire contemporaine du pays et acteur de premier plan de sa vie politique et publique, Ahmed Osman l’est bel et bien.

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