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Aïd Al Fitr : Le rituel de trois familles marocaines résidant à l’étranger

© D.R

La convivialité et la chaleur familiale priment

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Malgré plusieurs années en Belgique et une parfaite intégration dans la société belge, Fatima tient à ce que les produits du terroir marocain soient sur la table de l’Aïd.

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Chaque année, plus d’un milliard de musulmans sur la planète prennent du temps en famille et entre amis. Pour les Marocains résidant à l’étranger cette journée est souvent marquée par une réunion en famille au Maroc. Chaque foyer a pour habitude d’effectuer de grandes préparations, le plus souvent des pâtisseries. Une journée qui rime également avec les visites échangées avec les amis autour d’un café ou d’un thé. C’est le cas pour la famille Tahiri, les grands-parents rentrent au Maroc pour passer les derniers jours du Ramadan avec leur trois fils installés au Maroc. En effet, ces derniers ont fait le choix de travailler au Maroc depuis quelques années.

Selon eux les opportunités sont multiples dans le pays, un choix qu’ils ne regrettent pas, disent-ils. Les parents quant à eux, habitent en Belgique et ne viennent au Maroc que pendant les fêtes ou les vacances d’été pour voir le reste de la famille. Quelques jours avant Aïd Al Fitr, la grand-mère Fatima n’a pas perdu ses habitudes d’antan. Accompagnée de son mari, elle fait les courses dans la vieille médina de Rabat. «Vous savez, même si on ne manque de rien en Belgique, pour nous il est essentiel de passer l’Aïd au Maroc. C’est l’une des rares occasions où on se réunit avec nos enfants et nos petits-enfants», confie Fatima. «Il y a une dizaine d’années nous avons construit une maison dans les environs de Bouznika pour y passer les vacances d’été et les fêtes et c’est là où on passera l’Aïd Al Fitr cette année». La mère de famille confie que ses trois fils viennent de temps en temps s’y reposer avec leur enfant aussi. Malgré plusieurs années en Belgique et une parfaite intégration dans la société belge, Fatima tient à ce que les produits du terroir marocain soient présents sur la table de l’Aïd. «Comme on est originaires du Sud, le jour de l’Aïd certains produits du terroir sont indispensables, tels que le miel, amlou, l’huile d’argan et l’huile d’olive», souligne-t-elle.

Sur les préparatifs, Fatima confie que ses enfants l’aident beaucoup à préparer la table, je leur ai appris depuis leur jeune âge quelques plats marocains. Quant à Hafid, le père explique que le jour de l’Aïd est une occasion pour rendre visite à la famille au Maroc. «J’ai une sœur et deux frères, la réunion de l’Aïd me rappelle mon enfance et je veux absolument inculquer ces valeurs à mes enfants et à mes petits-enfants».

Originaire d’El Jadida, Nawfal vit en Allemagne depuis quatre ans après avoir fait ses études en Italie. Le jeune homme ne se détourne pas de son pays d’origine.

Chaque fois qu’il en a l’occasion, il prend l’avion pour voir sa famille. Fils d’un professeur de l’enseignement secondaire, Nawfal est né dans une famille modeste où la solidarité entre les membres de la famille règne. Après le décès de sa mère, son père et ses sœurs comptent les jours pour se retrouver et partager des moments précieux. Nawfal explique que depuis le décès de sa mère l’Aïd n’a plus la même signification pour lui, une peine qu’il n’arrive pas à surmonter. Toutefois, il confie que son père, ses sœurs et ses tantes ne ménagent aucun effort pour rendre ce jour inoubliable à toute la famille. Le jeune homme souligne que le jour de fête toute la famille se réunit autour de divers plats typiquement marocains. «Au petit-déjeuner de l’Aïd, nos indispensables sont rghayef, mssemen et mekrout. Pour le déjeuner, on affectionne particulièrement les plats sucrés, tels que le tajine de viande aux pruneaux».

Assia, quant à elle, a fait plusieurs heures de vol avec ses enfants en bas âge et son mari pour passer l’Aïd avec sa famille à Casablanca. Depuis son plus jeune âge, Assia vit a Dubaï . «Mon père enseignait l’anglais dans une école aux Emirats Arabes Unis, il a choisi il y a dix ans de s’installer définitivement au Maroc». Elle explique qu’elle a dû rester à Dubaï pour continuer ses études. Une fois son diplôme en poche elle a travaillé dans l’hôtellerie à Monaco avant de retourner à Dubaï pour des raisons professionnelles. Sur l’éducation de ses enfants Assia confie : «Je tiens absolument à ce que mes enfants connaissent les traditions et l’histoire de leur pays. Je leur parle uniquement en darija et je fais de mon mieux pour qu’ils connaissent leur culture d’origine».

Pour la jeune femme, revenir au Maroc pendant les fêtes et les vacances scolaires est un rituel qu’elle veut garder. Assia explique que quelques jours avant l’Aïd elle fait les courses avec sa mère dans le marché le plus proche.

«Notre table est composée de pâtisseries et plats traditionnels marocains que tout le monde connaît : baghrire, harcha, rghayef et du thé à la menthe. Au déjeuner, on se réunit tous dans le jardin autour de tajines de poulet aux olives vertes, seffa et des salades» dit-elle. Pour Assia rien ne remplace les plats préparés pour la famille qui ont une saveur particulière.

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