Société

Aide européenne au Maroc

La Commission européenne accordera une subvention de 40 millions d’euros au Maroc pour la lutte contre l’immigration clandestine.
Ce montant sera destiné à financer un plan de renforcement du contrôle des frontières maritimes et terrestres marocaines. L’équipement de la police et de la gendarmerie marocaines en matériel performant et en moyens techniques de détection, ainsi que la formation des agents de sécurité marocains dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine sont parmi les volets qui bénéficieront de l’aide européenne.
L’ensemble du plan d’aide européenne sera dévoilé au mois d’octobre prochain et mis en application à partir de février de l’année prochaine. Ces révélations ont été faites par des membres de la commission d’experts européens qui s’étaient déplacés au Maroc du 7 au 19 juillet dernier pour s’enquérir in situ des carences de moyens en matière de lutte contre l’immigration clandestine.
Durant leur séjour au Maroc, les experts européens se sont rendu compte de la volonté marocaine de lutte contre ce fléau, et que le seul handicap qui freine l’effort des services de sécurité marocaine est le manque de moyens techniques. Le 25 septembre prochain, les membres devront commencer à rédiger leur rapport pour le soumettre à la Commission européenne en octobre. Le document présentera l’ensemble des constatations faites sur le terrain, un plan détaillé de toutes les propositions pour l’aide au Maroc, ainsi qu’un ensemble d’autres recommandations. Les experts européens, de cinq nationalités différentes (Espagne, France, Pays-Bas et Italie), se sont déplacés durant leur séjour au Maroc à tous les points sensibles de l’immigration clandestine. Il s’agit entre autres de Laâyoune, Casablanca, Rabat, Tanger, Nador, le détroit de Gibraltar et la frontière maroco-algerienne. Dans leurs constatations, les membres de la délégation européenne ont noté le manque d’équipement de détections du mouvement des embarcations au détroit de Gibraltar dont souffrent les services chargés du contrôle. Les radars dont disposent les postes d’observation sont très anciens et les moyens de communication sont limités à des Talkies-Walkies. Ceci réduit, affirment les experts, les chances d’intercepter à temps les embarcations transportant les clandestins. Les moyens de transport et de déplacement des agents marocains le long de la côte dont ils sont responsables enregistrent aussi un déficit. Les patrouilles se font généralement à pied ou à cheval ce qui rend très difficile le contrôle. Les côtes marocaines ayant une longueur de plus de 3500 kilomètres, il s’avère donc très difficile d’en faire le contrôle avec les moyens individuels dont dispose le Maroc. Hormis ce côté technique, la commission d’experts européens mentionnerait dans son rapport du 25 septembre d’autres aspects juridiques et politiques, affirment certains membres.
Ainsi, la Commission européenne aurait l’intention d’exiger au Maroc d’imposer le visa aux ressortissants de certains pays africains comme moyen de lutte contre l’immigration clandestine des sub-sahariens.
Rappelons que le Maroc a manifesté, à maintes reprises, que la lutte contre l’immigration clandestine ne devrait pas être limitée à une approche sécuritaire.
La solution préconisée par le Maroc devrait être basée sur une implication de l’Union européenne dans le développement de la rive sud à travers l’investissement et le développement des infrastructures socio-économiques.

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