Quelque 7.540 islamistes armés ont déposé les armes en Algérie et près de 1.300 ont été tués depuis le mise en oeuvre en 2005 de la Charte pour la réconciliation nationale, a indiqué dimanche un haut responsable. Entre septembre 2005 et septembre 2010, 1.290 islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité algériennes, a ajouté le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de ce texte, Merouane Azzi. Il a fait ces déclarations lors d’une rencontre organisée à Alger par le quotidien gouvernemental El-Moudjahid. Cette charte, à l’initiative du président Abdelaziz Bouteflika, avait été adoptée par référendum en septembre 2005. Elle offre l’amnistie, sous certaines conditions, aux islamistes armés désirant déposer les armes. Parmi les repentis figurent 81 «émirs» (chefs) et responsables de groupes terroristes, dont l’ancien émir et membre fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), ce dernier. Hassan Hattab, qui s’est rendu aux autorités fin septembre 2007, avait été exclu du GSPC, qui s’est rallié en septembre 2006 au réseau Al-Qaïda d’Oussama ben Laden et s’est rebaptisé depuis Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) Les violences impliquant des islamistes armés ont considérablement baissé d’intensité ces dernières années en Algérie mais certaines régions du pays notamment Boumerdès et Tizi Ouzou, en Kabylie, à l’est de la capitale, continuent d’enregister des attaques attribuées à des groupes se réclamant d’Aqmi.