Le complexe sidérurgique d’ArcelorMittal à Annaba, dans l’Est de l’Algérie, était paralysé lundi par une grève illimitée lancée par le syndicat d’entreprise pour des revendications salariales, a indiqué à l’AFP un représentant de la direction. «Le haut fourneau a été arrêté à 05h00 ce matin (04h00 GMT) et toute l’activité de l’entreprise est donc stoppée», a précisé Mohamed Guedha, directeur de la communication du complexe qui emploie 6.200 personnes. La direction «va maintenant engager des procédures en référé pour faire suspendre cette grève», a-t-il ajouté. Les salariés de la filiale algérienne du géant mondial de l’acier avaient voté le 10 juin en faveur d’un arrêt de travail illimité pour appuyer des revendications salariales. Le syndicat d’entreprise réclame l’application d’un avenant à la convention de branche signée entre la Fédération des travailleurs de la mécanique, de l’électricité et de l’électronique (FNTMEE) et la Société de gestion des participations de l’Éat Translob, actionnaire à hauteur de 30% dans ArcelorMittal Annaba, selon son secrétaire général Smaïn Kouadria. Le 15 juin, la direction avait estimé «illégale» cette grève car «toutes les démarches entreprises ne sont pas conformes à la loi et à notre convention collective», affirmait-elle dans un bulletin «infos-usine» spécialement publié avant l’arrêt de travail effectif et adressé à tous les salariés. Elle mettait alors en garde «ceux qui décideraient d’entreprendre une aventure illégale qui mettrait en péril la vie» de l’entreprise. Le complexe a atteint une production de 714.000 tonnes en rythme annuel avec un pic en mai de 83.609 tonnes d’acier liquide, selon la direction.