Les secrétaires généraux du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST), du Conseil des Lycées d’Alger (CLA), du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) et du Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation (SETE) de Béjaïa, qui font partie d’une "Coordination intersyndicale" ayant lancé le mot d’ordre de grève, ont dû reporter une conférence de presse qui devait se tenir mardi à Alger, en perspective du mouvement de débrayage.
Le porte-parole du CLA, Radouane Osmane, qui était également cité de se présenter au commissariat central, ce mercredi, sur plainte du ministère de l’Education, a fait valoir que "c’est la base qui a décidé encore une fois de cette grève. Nous ne sommes que des représentants", a-t-il dit.
Le ministère de l’Education rejette tout dialogue avec les syndicats autonomes non agréés, mais a fait savoir qu’il est disposé à rencontrer les représentants syndicaux reconnus. Cette démarche avait été rejetée par la coordination syndicale comme une tentative de diviser ce front syndical qui entend, à travers la grève prévue les 19, 20 et 21 février, faire aboutir ses revendications portant sur l’augmentation des salaires, l’élaboration d’un statut particulier pour les enseignants, l’octroi de la retraite à 100 pc, et la reconnaissance légale des syndicats autonomes.
Une autre organisation syndicale, l’Union nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (UNPEF), également membre de la coordination syndicale, a déjà déposé un préavis de grève à titre individuel.
Pour sa part, le secteur de l’enseignement supérieur devra connaître des perturbations avec la grève annoncée, du 25 février au 2 mars, du syndicat "Conseil national des enseignants du Supérieur" (CNES).
Le syndicat estime que sa rencontre, la semaine dernière, avec le ministre de tutelle, n’a rien donné de concret et que le corps enseignant ne peut se contenter de "promesses sans lendemain".
Le CNES réclame la révision de la grille des salaires des universitaires, l’élaboration d’un statut particulier, le logement social et la révision de la politique de gestion de l’université.
L’agitation sociale a gagné aussi les milieux des travailleurs de la santé, après l’adoption à l’unanimité des membres du Conseil national de la santé, relevant du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), d’une décision de grève pour les 26 et 27 février courant.
Les travailleurs de la santé entendent obtenir "la révision et l’élargissement des primes d’intéressement et de contagion, l’arrêt des entraves à l’exercice syndical et la levée des sanctions contre les syndicalistes".