«L’assassinat du patron de la police jeudi dernier est un crime sans témoins», a déclaré, mardi, le ministre algérien de l’Intérieur, Yazid Zerhouni. «C’est un crime sans témoins qui a eu lieu entre le défunt et l’auteur du crime», a-t-il précisé en marge de l’ouverture de la session parlementaire de printemps. «L’auteur présumé de l’assassinat, le colonel Choaib Oltache, collaborateur de la victime, est vivant, il est entre les mains de la justice», a ajouté le ministre. Le ministre algérien de l’Intérieur semblait vouloir écarter la piste de règlements de comptes entre clans du pouvoir évoquée par la presse indépendante au lendemain de l’assassinat. Noureddine Yazid Zerhouni, a par ailleurs, promis que «la justice fera son travail, fera son devoir en toute liberté et sérénité et rendra publics les résultats de l’enquête dans le respect de la transparence». Jeudi dernier, le chef de la police Ali Tounsi, 73 ans, était abattu de plusieurs balles par le colonel Choaib Oltache, chargé de la direction héliportée de la police pris d’une crise de démence, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur. La presse indépendante en Algérie avait expliqué que le colonel Oltache était passé à l’acte jeudi en réaction à des informations, dont il soupçonnait Ali Tounsi d’être l’auteur, selon lesquelles il aurait été impliqué dans des malversations liées à l’acquisition de matériel informatique auprès d’un fournisseur français pour les besoins de la police.