Santé
La directrice régionale de la santé et de la protection sociale de la région Souss-Massa a présenté lors d’une rencontre les nouveaux projets de santé qui contribueront à alléger la pression exercée sur le Centre hospitalier régional Hassan II. Les détails.
La direction régionale de la santé et de la protection sociale de la région Souss-Massa a organisé une conférence de presse au Centre hospitalier régional Hassan II à Agadir, sous la présidence du Dr Lamia Chakiri. Cette rencontre a été l’occasion de mettre en lumière la situation actuelle de l’hôpital, les défis auxquels il est confronté, ainsi que les projets et réformes lancés par le ministère en vue de l’amélioration de l’offre de soins dans la région.
Lors de cette rencontre, la directrice régionale a expliqué que le Centre hospitalier régional Hassan Il regroupe plus de 1.500 cadres de santé, ce qui lui permet d’assumer pleinement ses rôles en matière de soins, de formation et de recherche scientifique. Mme Chakiri a précisé que la pression sur l’hôpital a atteint des niveaux sans précédent durant les six premiers mois de l’année 2025. Le service des urgences a accueilli 33.665 patients, soit près de 250 cas par jour.
De plus, plus de 4.380 examens par scanner ont été effectués (contre seulement 4.000 durant la même période en 2024), ainsi que 754 IRM (contre 532 au premier semestre de 2024). En ce qui concerne les interventions chirurgicales urgentes, 1.761 opérations ont été enregistrées, contre 1.470 durant la même période l’année précédente.
Quant aux analyses de laboratoire, elles ont atteint 66.868. Pour sa part, le service de maternité a enregistré 3.000 accouchements, dont 668 par césarienne, contre 2.516 accouchements dont 562 césariennes au cours de la même période en 2024. La directrice régionale a affirmé que ces chiffres montrent clairement que l’infrastructure actuelle n’est plus capable de répondre à cette pression.
Pour remédier à cette situation, un accord de partenariat a été signé entre le ministère de la santé et de la protection sociale, la région Souss-Massa et la commune d’Agadir, d’une enveloppe budgétaire avoisinant les 200 millions de dirhams en vue de réhabiliter et équiper l’hôpital avec les équipements médicaux les plus modernes.
Mme Chakiri a affirmé que les travaux préliminaires devraient commencer dans les prochaines semaines. Dans ce contexte, la directrice régionale a souligné que le ministre de la santé et de la protection sociale suit la situation quotidiennement, et qu’il a dépêché une commission centrale regroupant différents services pour accompagner ces réformes. Cette commission a commencé ses travaux il y a environ une semaine, s’attachant à trouver des solutions immédiates concernant certains points urgents, en impliquant l’administration de l’hôpital ainsi que ses professionnels de santé : médecins, infirmiers et techniciens.
Elle a précisé que les priorités de cette commission sont d’améliorer les conditions de travail du personnel de santé, d’augmenter la productivité de l’hôpital, de renforcer les ressources humaines, d’assurer la disponibilité des médicaments essentiels pour les patients hospitalisés et de réduire les délais de prise de rendez-vous médicaux.
Concernant les ressources humaines, la directrice a rappelé que le ministère de la santé œuvre depuis 2023 à augmenter les postes de recrutement au profit des cadres médicaux, infirmiers, administratifs et techniques. Elle a également indiqué que les entreprises sous contrat dans les domaines de la propreté, de la sécurité et de l’accueil ont été exhortées à respecter le cahier des charges, afin d’améliorer la qualité des services et les conditions d’accueil des patients et des personnes qui les accompagnent.
Concernant les décès enregistrés dans le service de maternité, la direction régionale a précisé qu’une étude est en cours pour déterminer les causes de manière objective et transparente. Par ailleurs, la directrice régionale a présenté les nouveaux projets de santé qui contribueront à alléger la charge sur l’hôpital régional, parmi lesquels l’ouverture d’une clinique de jour offrant des consultations médicales spécialisées et des équipements de haute qualité.
Ces services couvrent les maladies ORL, la dermatologie, les maladies digestives, la cardiologie et la pédopsychiatrie, avec une réduction significative des délais de rendez-vous grâce à la multiplication des salles de consultation. La préfecture d’Agadir verra bientôt l’ouverture d’un hôpital psychiatrique d’une capacité de 120 lits. La région a aussi connu l’extension et la réhabilitation d’une nouvelle génération d’établissements de soins de santé primaires, avec l’inauguration de 79 centres urbains et ruraux équipés de moyens modernes, ce qui contribuera de manière significative à désengorger le Centre hospitalier régional Hassan II.
Mme Chakiri a estimé que tous ces efforts seront couronnés par le projet du nouveau Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Agadir, qui représente une avancée majeure dans l’offre de soins régionale, avec une capacité de 950 lits et de nouveaux services médicaux et biomédicaux. Ce centre permettra aux professeurs et médecins de prendre en charge des cas complexes, tout en jouant un rôle central dans la formation et la recherche scientifique.
Elle a insisté sur le fait que le ministère de la santé et la direction régionale poursuivent un chantier de réforme global, touchant les infrastructures, les équipements, les ressources humaines et les services quotidiens, dans le but de restaurer la confiance des citoyens dans le service public de santé et de garantir le droit d’accès à des soins adéquats et de qualité.













