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AMO : La CNOPS a déboursé 4,9 MMDH en 2018

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Les médicaments représentent à eux seuls 33% des dépenses, soit 1,6 milliard de dirhams

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La CNOPS a traité 5,1 millions de dossiers en 2018 contre 3,3 millions en 2006. Le taux de sinistralité est passé de 36% en 2006 à 47% en 2018. Quant au coût de chaque dossier, celui-ci est passé de 480 DH en 2006 à 970 DH en 2018.

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La Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) a tenu la 20ème session de son conseil d’administration au titre de l’AMO-secteur public et la 6ème session de son conseil d’administration au titre de l’AMO-étudiants, les 25 et 26 juillet 2019. Ces deux sessions ont été consacrées à l’examen des comptes et états de synthèse de chaque régime, ainsi que les rapports d’activité de la Caisse au titre de l’année 2018. Selon les indicateurs de la CNOPS, le nombre de bénéficiaires de l’AMO dans le secteur public a atteint 3.093.421 en 2018. Dans le détail, on notera que les ayants droit se sont chiffrés à 1.824.942 (510.117 conjoints et 1.314.825 enfants) et les assurés se sont établis à 1.268.479 (804.189 assurés actifs et 464.290 pensionnés).

A noter que le nombre des bénéficiaires a augmenté de 2% et le nombre des assurés de 3% par rapport à l’année précédente. Pour leur part, les cotisations ont totalisé 5,1 milliards DH en 2018 contre 4,8 milliards DH en 2017. Les paiements ont atteint 4,9 MMDH, dont 2,8 MMDH sous forme de remboursements directs aux assurés et 2,1 MMDH sous forme de prises en charge dans le cadre du tiers payant avec les différents producteurs de soins. Par ailleurs, il est important de relever que les médicaments arrivent en tête avec un tiers des dépenses (33%), soit 1,6 milliard DH, suivis des hospitalisations (766 millions DH) et les analyses biologiques (463 millions DH), dialyse (423 MDH), les soins dentaires (384 MDH), les consultations (228 MDH) et lunetterie (236 MDH).

Quant aux personnes porteuses d’affection de longue durée (ALD), leur nombre a atteint 182.375 personnes, soit 5,9% des bénéficiaires. Ces personnes ont consommé à elles seules 2,4 milliards DH de prestations, ce qui représente 50% des dépenses de soins de santé. Il faut aussi relever que la CNOPS a traité 5,1 millions de dossiers en 2018 contre 3,3 millions en 2006. Le taux de sinistralité est passé de 36% en 2006 à 47% en 2018. Quant au coût de chaque dossier, celui-ci est passé de 480 DH en 2006 à 970 DH en 2018.

Le déficit ramené à 2,8 MDH en 2018

Selon le bilan de la CNOPS, l’AMO-secteur public a été marquée en 2018 par la compression du déficit de 22,5 MDH à 2,8 MDH entre 2017 et 2018. La Caisse explique cette baisse importante du déficit par les mesures de maîtrise médicalisée des dépenses, notamment celles ayant ciblé les soins dentaires. Rappelons que les dépenses du poste dentaire avaient connu auparavant une évolution inquiétante en passant de 76 millions DH en 2006 à 561 millions DH en 2016, soit un bond de 640% en l’espace de 10 ans.

«Malgré ce déficit, la CNOPS est en situation financière saine et elle est en mesure d’honorer ses engagements à l’égard des assurés et des producteurs de soins durant plusieurs années, pourvu que des réformes soient opérées au niveau de ses ressources financières, que des mesures de maîtrise médicalisée des dépenses soient prises au niveau des prix des médicaments, des analyses biologiques et des dispositifs médicaux et que le recours aux hôpitaux publics soit encouragé car ceux-ci ne captent que 11% des paiements en tiers payant», a-t-elle fait savoir.

AMO étudiants : 272.517 demandes d’immatriculation

L’AMO séduit de plus en plus les étudiants. Les indicateurs de l’année universitaire 2018-2019 confirment une nette amélioration par rapport à l’année universitaire 2017-2018. La CNOPS signale à ce sujet que tous les établissements de formation professionnelle et d’enseignement universitaire publics, qui accueillent 90% des étudiants, ont adhéré à ce régime. Quant aux demandes d’immatriculation, leur nombre a bondi de 70.361 lors de l’année universitaire 2017-2018 à 272.517 en 2018-2019.

Parmi les 272.517 demandes d’immatriculation, 217.795 proviennent des établissements d’enseignement supérieur et 54.722 de la formation professionnelle.

Consécutivement, 114.866 étudiants ont été immatriculés après vérification de leur éligibilité par l’ANAM, tandis que 52.352 étudiants bénéficient déjà de l’AMO-secteur privé, 26.124 étudiants de l’AMO-secteur public et 57.352 étudiants du Ramed.

En tenant compte de ces chiffres, le conseil d’administration a recommandé la mise en place d’une commission comprenant les ministères concernés pour étudier la simplification des procédures et l’examen de la possibilité d’intégrer dans le régime AMO pour les étudiants  d’autres catégories dont les étudiants inscrits au Ramed.

Enfin, il y a lieu de noter que parmi les principales réalisations en 2018 figurent la création de 4 délégations régionales à Larache, Taza, Essaouira et Safi, la dématérialisation de la prise en charge avec plusieurs producteurs de soins ainsi que  la simplification des procédures après la suppression des prospectus et l’exigence de l’INPE dans les dossiers de remboursement et de facturation.

S’agissant du bilan de la convention nationale avec les pharmaciens pour la prise en charge d’une liste de médicaments coûteux, la CNOPS signale que 35.406 dossiers ont été traités entre juin 2016 et fin 2018 pour une dépense globale  de 538 MDH. De même, les assurés ont bénéficié d’un réseau de plus de 1.300 pharmaciens conventionnés au lieu d’une pharmacie centrale à Rabat dont la CNOPS était obligée de se dessaisir en vertu de l’article 44 de la loi 65-00.

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