Société

Anza menacée par la pollution

La petite ville d’Anza est menacée par la pollution, qui souvent franchi le seuil de l’urgence. La position géographique de cette petite ville à proximité des deux ports d’Agadir et de la capitale touristique, fait d’elle une cité dortoir.
La prolifération des bidonvilles et des constructions anarchiques bat son plein. Malgré les cris des écoles et des ONG actives dans le secteur de l’environnement, la situation va de mal en pis. La plage de la ville et la mer sont les principales victimes de cette pollution.
Une étude a démontré que 80 % des populations de poissons sont en dégénérescence, fuyant cette pollution marine vers la baie de Dakhla, Laâyoune, Tarfaya et les côtes mauritaniennes. En l’absence de mesures de protection contre ce fléau, la ville demeure à la merci de l’anarchie et des industriels qui s’acharnent du côté de la côte. Ils ne font aucun effort pour traiter leurs déchets liquides et solides avant leur évacuation sur la plage. Chose qui empoisonne l’air avec des fumées combinées avec des odeurs nauséabondes qui agressent l’odorat. Le nombre d’égouts et de canalisations, de différents diamètres, semi-enterrés, complètent le reste. Et la petite plage s’est transformée, avec les ordures ménagères et autres détritus, en un véritable dépotoir. Les études d’évaluation du degré de pollution de l’air démontrent qu’il contient des taux alarmants de CO2 et d’autres polluants nocifs, SO2 et CO, responsables d’allergies respiratoires, de rhinites allergiques, asthmes et autres pneumopathies chroniques dont sont atteints un grand nombre d’habitants.
Les résultats de prélèvements qui ont été effectués, au niveau d’une importante unité industrielle, implantée dans la ville, confirme cet état de choses. En effet, des concentrations inquiétantes de poussières de ciment dans l’atmosphère de la ville ont été constatées. Le sol n’a pas échappé à cette calamité. La dégradation de la qualité du sable de mer est patente dans sa couleur et son état sédimentologique, noirceur, érosion, etc.
Jusqu’à présent, hormis les actions de certaines associations locales, aucune mesure concrète n’est entreprise par les services concernés pour préserver l’écosystème marin menacé par la pollution tellurique, les hydrocarbures et les substances dangereuses, et limiter les dégâts. Force est de constater qu’en raison de la forte occupation et anarchique du littoral et à une pollution marine incontrôlable, la tâche des associations locales s’avère difficile. Jusqu’à quand? Les Anzaouis se le demandent.

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