Une nouvelle occasion pour appuyer les compétences de la femme et consolider les acquis
A l’approche des échéances électorales au Maroc, les représentants de la société civile à Asilah plaident en faveur de la participation des jeunes et des femmes dans la prise de décision et à l’instauration d’une démocratie plus représentative à tous les niveaux. C’est dans ce contexte qu’une session de formation s’est déroulée, samedi 19 juin, au Centre Hassan II des Rencontres internationales, sous le thème «Habilitation de la jeune fille pour une participation efficace et équilibrée dans la vie publique». Initiée par l’Association marocaine pour le secours civil (AMSC) – section d’Asilah, cette formation a profité à une quarantaine de jeunes filles parmi des étudiantes et des militantes associatives locales. «Cet atelier intervient dans le cadre d’un programme national mené par l’AMSC pour assurer la qualification et la formation de la femme à la vie publique», a affirmé Ibrahim Abourabai, président de l’AMSC- section d’Asilah, faisant remarquer que cette rencontre permettait ainsi d’appuyer les compétences des femmes et consolider les acquis déjà réalisés dans ce domaine et de pouvoir favoriser l’égalité des chances entre l’hommes et la femme.
Animée par Yassine Esbouya, chercheur dans le domaine de la jeunesse et la société civile, cette session de formation visait en premier lieu à doter les jeunes filles bénéficiaires des mécanismes et outils afin de leur faciliter l’accès à la vie publique. Elle a également constitué une occasion de traiter des sujets prioritaires et d’actualité, et ce en rapport avec le thème principal de cette rencontre. Parmi lesquels, il y a lieu de citer la place de la femme dans le nouveau modèle de développement et sa contribution dans le processus de la mise en application de ce projet. Ce qui a permis d’aider les bénéficiaires à prendre conscience de l’importance du rôle de la femme et de sa participation dans la prise de décision et l’élaboration des programmes de développement au niveau régional et local. Dans cette perspective et afin de valoriser les compétences féminines encore inexploitées, il faut multiplier les actions d’encadrement et d’accompagnement en faveur de la femme pour lui faire connaître «les moyens de renforcer sa représentativité dans la vie publique et comment garantir l’égalité homme-femme et défendre son droit pour pouvoir s’exprimer librement et faire passer ses idées et ses propositions d’une manière créative et innovante lui permettant de renforcer son rôle dans la société», a fait savoir M. Esbouya.
L’intervenant a mis l’accent sur la nécessité de soutenir l’habilitation économique de la femme pour se constituer en coopérative ou de créer son propre business. «Nous avons grandement besoin de voir la femme assurer son leadership et obtenir ses droits», a dit M. Esbouya, avant d’ajouter que les femmes leaders ont fait preuve d’un grand professionnalisme dans la prise de leurs responsabilités et le maintien de leurs engagements pour faire participer plus de compétences dans la bonne marche de toute activité.