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Asilah : Les traiteurs et organisateurs de fêtes appellent à la rescousse

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Ils viennent d’observer un sit-in afin d’attirer l’attention des responsables sur leur situation

Après une période de près de huit mois d’arrêt total de leur activité et comme partout au Maroc, les traiteurs et organisateurs de fêtes à Asilah ont beaucoup plus de difficultés à se prendre en charge et à subvenir aux besoins de leurs familles. A cet effet, des dizaines d’entre eux ont tenu, vendredi 16 octobre, un sit-in devant le pachalik. Ils voulaient à travers ce mouvement de protestation attirer l’attention des responsables sur les conditions déplorables dans lesquelles vit l’ensemble des professionnels, et ce bien avant la crise sanitaire. «Nous réclamons de reprendre, comme d’autres secteurs (cafés, restaurants…) nos activités pour pouvoir surmonter cette crise. Surtout que nous avons eu recours aux crédits pour acheter du nouveau matériel pour nous préparer pour l’été. Nous n’avons plus les moyens de régler le loyer, les frais d’eau et d’électricité et autres pour pouvoir survivre à cette crise», fait savoir Abderahim Bouhaja, organisateur de fêtes à Asilah.

Vente du matériel pour le règlement des dettes

Avec les incertitudes qui continuent de planer sur la reprise de leur activité, beaucoup de professionnels se disent contraints de vendre leur matériel pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles et le règlement de leurs dettes qu’ils ne cessent d’accumuler bien avant l’entrée en vigueur du confinement sanitaire. «Mais ce n’est pas facile de trouver preneur pour ce genre de matériel en ces temps difficiles», regrette M. Bouhaja.
Notons que comme les autres secteurs d’activité à Asilah, les traiteurs et les organisateurs des fêtes ont été pris de court par la pandémie. Bien avant l’arrivée de la pandémie et l’entrée en vigueur du confinement sanitaire, ils souffraient déjà d’une baisse de leurs activités, mais ils étaient en pleine préparation pour l’été, dont le secteur dépend beaucoup. Avec l’assouplissement des restrictions sanitaires, «nous avons espéré, comme les autres secteurs d’activité, reprendre nos activités et nous rattraper d’une période d’arrêt de nos activités. Mais avec le maintien de l’interdiction de fêtes et tout autre type de rassemblement, nous avons raté la saison et nous ne savons pas combien de temps cette situation va durer», regrette M. Bouhaja.

Demande de soutien

Les protestataires ont fait part qu’ils ont continué à multiplier les demandes du soutien aux responsables pour pouvoir sortir de cette impasse. «Nous avons hâte, tout en observant un strict respect des restrictions sanitaires, de reprendre notre activité dont dépendent plusieurs secteurs, dont les neggafates, les maquilleuses, les boulangeries et les marchands des fruits et légumes», dit M. Bouhaja, tout en déplorant le fait que dans le cas des petits commerces non structurés, les professionnels ne bénéficient pas de l’aide financière de l’Etat.
Les protestataires ont procédé à l’issue de ce sit-in à la constitution d’un comité de dialogue avec le pacha, qui leur a promis de faire entendre leurs voix auprès des responsables.

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