Société

Au nom de tous les miens

© D.R

Plusieurs crimes de sang ayant coûté la vie à des victimes , pour la plupart agressées et tuées à l’aide d’armes blanches, par des délinquants récidivistes, ont marqué, durant ces dernières semaines, la ville de Rabat. Ils ont tous été élucidés par la police judiciaire et leurs auteurs ont été présentés à la justice. Certains de ces crimes ont été commis avec préméditation et avec une férocité monstrueuse. Et justement, le fait divers d’aujourd’hui relate la toute dernière affaire criminelle, celle d’un délinquant notoire dont le casier judiciaire est garni de condamnations pour divers délits où la violence revient le plus souvent. Dans les archives de la police, il est considéré parmi les délinquants les plus dangereux de la capitale. Sa dernière condamnation à cinq ans de prison ferme, l’était pour tentative d’homicide volontaire (heureusement sa victime n’avait pas succombé à ses blessures). Cette fois-ci, à peine libéré, il décida de commettre un crime quitte à passer le restant de sa vie derrière les barreaux. Sa décision fut mise en pratique. L’énergumène est âgé de 39 ans, sans profession et d’après ses antécédents, il a passé plus de la moitié de sa vie en prison. Ahmed T., natif de Rabat n’arrive plus à s’intégrer au sein de la société. Trop tard, son monde est plein de haine envers toute la société. Dès qu’il se trouve en liberté il est tout le temps à la recherche d’une victime à dépouiller de ses biens. Lorsqu’il s’agit d’une femme, l’agression est souvent suivie de viol. Nous avons donc affaire à un vrai criminel sans foi ni loi, capable de tout. Avant de relater les circonstances ayant provoqué le crime (selon le rapport de la police judiciaire) voici l’histoire de la victime qui avait débarqué à Rabat, il y a quelques années avec deux enfants sur les bras. Depuis son arrivée, elle s’est installée au quartier Hay Errachad, un labyrinthe de béton réputé pour ses mauvaises fréquentations. Fatima-Zohra ne parle jamais du père de ses enfants (on saura par la suite qu’il était emprisonné). Quelques mois après son arrivée, Fatima-Zohra déniche un contrat de travail dans un pays arabe. Après plusieurs allers-retours, elle s’achète une maison dans le même quartier et décide de s’installer définitivement auprès de ses enfants. A partir de ce moment-là , elle a commencé à s’adonner à l’alcool et à la drogue. Elle va connaître son meurtrier lors d’une beuverie nocturne au quartier Takaddoum. Fatima devait se débrouiller par n’importe quel moyen pour pouvoir subvenir aux besoins de ses enfants. Ils représentent sa raison de vivre ! Pour mieux comprendre ce merveilleux amour envers les siens, il faut absolument revenir sur le sort dramatique de son enfance : Née de père inconnu, à l’age de quatre ans elle perd sa maman dans un accident de circulation à Casablanca. Pour survivre, elle a été adoptée par les voisins de son quartier. Dépourvue d’amour, elle en souffrira toute la vie. Ce manque d’affection, elle refuse de le faire partager à ses enfants. Ils ne doivent manquer de rien. Sans travail et sans ressources légales, le seul moyen qui lui reste s’apparente à la dérive sociale. Dans son cas, c’est le commerce de la chair humaine. Pour ne pas laisser ses enfants seuls, elle les embarquait dans des folles soirées où l’alcool et le haschich sont le menu principal de la fête. Durant l’une de ses virées nocturnes, elle a donc rencontré Ahmed en l’occurrence son meurtrier. Elle savait pertinemment que l’homme qu’elle venait de connaître est un dangereux malfaiteur. Mais à force de boire, de fumer et de consommer des psychotropes , Fatima-Zohra ne pensait plus aux risques de son aventure. Peu importe le client, se dit-elle. Bref, les deux personnages commencent à se fréquenter et à passer des nuits ensemble. N’ayant pas les moyens de la contenter, elle prend l’initiative de le quitter. Ahmed têtu comme il est, refuse la séparation. Mais, Fatima-Zohra ne veut plus revenir sur sa décision. Ahmed équipé d’un coutelas l’invite chez lui pour faire la fête et l’assassine de sang froid.

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