La situation du marché du travail au Maroc a connu une légère évolution. Selon un communiqué du Haut Commissariat au Plan, le taux d’activité a légèrement reculé au terme de l’année 2005. Il est passé de 52,6 % en 2004 à 52,1 % en 2005. Ce recul concerne les villes ainsi que les campagnes mais celui des zones urbaines reste relativement plus important. Le taux de ces zones est en effet passé de 45,8 % à 45,2 % (contre un recul de 62,0 % à 61,7 % en zones rurales).
Cette baisse a été également observée aussi bien chez les hommes que chez les femmes, chez les diplômés que chez les non diplômés. Elle a par contre été plus significative chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, selon la note d’information du Haut Commissariat. Par ailleurs, la population active âgée de 15 ans et plus, a atteint 9.913.000 personnes en 2005, enregistrant ainsi une hausse de 0,9 % par rapport à l’année précédente.
Cette hausse de l’emploi relativement faible (91.000 postes) est due, essentiellement, aux faibles performances du secteur agricole qui n’a créé que 8.000 nouveaux emplois contre 118.000 en 2004, ainsi qu’à la perte de 22.000 emplois dans le secteur industriel (contre une création de 31.000 postes en 2004). Par contre, les meilleures performances ont été principalement enregistrées dans le secteur des services avec 63.000 nouveaux emplois, soit +1,9 % et dans le secteur du bâtiment et travaux publics avec 43.000 nouveaux emplois, soit +6,6 %.
En zones urbaines, le secteur des "services pourvoyeur d’emplois » a enregistré un accroissement de l’effectif des personnes employées de 2,0 % et une contribution à l’emploi total créé d’environ 92,6 %. Et en zones rurales, les créations d’emplois les plus importantes ont été observées dans le bâtiment et travaux publics et dans l’agriculture. Concernant les pertes d’emplois, celles-ci ont été concentrées dans le secteur industriel (-26.000 postes), selon la même source. Par ailleurs, les taux de chômage trimestriels ont connu une tendance à la baisse au cours des trois premiers trimestres de 2005 (11,3 %, 11,1 % et 10,9 % respectivement au 1er, au 2e et 3e trimestre). La montée du taux de chômage n’a démarré qu’au 4e trimestre avec 11,5%.
La création d’emplois n’ayant pas été suffisante pour faire face à l’offre additionnelle de travail. Ainsi, le taux de chômage annuel est passé de 10,8 % en 2004 à 11 % en 2005. La hausse a concerné essentiellement le milieu rural où ce taux a augmenté de 3,2 à 3,6 %, alors qu’il a quasiment stagné en milieu urbain (de 18,4 à 18,3 %).