Société

Ben Ali salue la «position noble» de Mouammar Kadhafi

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Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a salué, vendredi, «la noble position» du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui a proclamé la veille son «rejet de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures des états africains», a-t-on appris de source officielle à Tunis. L’allusion concernait les prises de position enregistrées en France dénonçant «les atteintes aux libertés et aux droits de l’Homme» en Tunisie, en particulier l’incarcération du journaliste dissident Taoufik Ben Brik, accusé d’avoir «agressé» une femme sur la voie publique.
Selon l’agence libyenne Jana, citée par son homologue tunisienne Tap, le colonel Kadhafi réagissait au nom du Conseil de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), dont il assure la présidence tournante.
Ces groupements régionaux ont fait part de leur solidarité avec la Tunisie dans sa lutte contre la campagne médiatique menée à son encontre par des parties étrangères et de leur condamnation de ces ingérences dans les affaires intérieures d’un pays africain souverain. Ils se sont dits «préoccupés face à l’ampleur attribuée par des parties étrangères à une affaire banale concernant une altercation entre deux personnes en Tunisie, comme si ces parties étaient responsables des citoyens dans les états africains et arabes».
L’agence libyenne a fait état de «concertations en cours entre l’UA, la CEN-SAD, l’UMA et la Ligue des états arabes», en notant que «l’Afrique dispose de moyens de réaction à ces interférences injustifiées». Pour rappel, la Tunisie avait réitéré, la semaine dernière, son refus de toute «ingérence» dans ses affaires intérieures, en réaction au propos du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner qui s’est dit «déçu» par les arrestations de journalistes dans le pays. «La Tunisie, farouchement attachée au respect de sa souveraineté, rejette avec vigueur toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures», soulignait un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères. Ce ministère a décrit les déclarations du ministre français «comme une forme d’ingérence inacceptable», affirmant qu’en tant que «membre d’un gouvernement étranger, même ami, il n’a pas à s’ériger publiquement en juge ou en censeur d’un autre pays».
Interrogé sur France-Inter, Bernard Kouchner s’était dit «déçu», par les arrestations de journalistes en Tunisie, les jugeant «inutiles» alors que le président Ben Ali a été réélu en octobre avec 89,62% des voix.

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