Benzekri : Un dialogue civilisationnel

Lors de cette émission, Driss Benzekri a affirmé que l’approche adoptée pour tourner la page des violations des droits de l’Homme au Maroc et réhabiliter les victimes de ces agissements est le résultat de la convergence des volontés de SM le Roi, de l’Etat, de la classe politique et de la société. L’objectif est d’amorcer le changement et d’orienter le pays vers le développement durable. Il a aussi ajouté que c’est grâce à ce changement que d’autres processus ont pu être engagés dans le domaine de la réconciliation.
S’agissant de la société civile, Benzekri a estimé qu’elle a su jouer un rôle important pour faire connaître les violations des droits de l’Homme à travers des propositions et des avis. Et de préciser qu’il a été procédé à «un dialogue civilisationnel», couronné par l’adoption par l’Etat du projet élaboré par la Commission de Vérité, après sa discussion par le CCDH, de manière démocratique avec les différentes parties politiques. Toutefois, Benzekri a appelé a faire la distinction entre les étapes de l’Histoire qui ont connu des violations des droits de l’Homme telles que la période des années 60 et 70 qui, selon lui, diffère de celle d’après les années 80 où les disparitions systématiques et forcées se sont arrêtées.
Quant à la mission de l’IER, Benzekri a dit qu’elle s’est principalement focalisée sur les violations par l’Etat des droits de l’Homme dans le cadre de ce qui est communément appelé la responsabilité politique de l’Etat. Evoquant les tournées qui ont concerné, jusqu’à présent, plusieurs régions du Royaume et l’accueil favorable qui a été réservé à l’action de l’IER, notamment par les victimes elles-mêmes, il a également abordé les diverses difficultés rencontrées notamment les critères d’indemnisation et de réparation des préjudices subis. Finalement, Mr Benzekri a conclu en indiquant que l’IER ne peut en aucun cas se substituer à la justice. L’IER publiera prochainement son rapport qu’elle soumettra à SM le Roi.