Société

Cadrage : Clarté

La caravane de la lampe, entamée le jeudi 17 mars,  éclaire sur son passage sur plus d’un objectif que veut atteindre le PJD et pour lesquels ce parti, somme toute jeune, travaille dur. Un des rares, si ce n’est le seul, partis politiques marocains à se mobiliser de manière autre que ponctuelle, le Parti de la Justice et du Développement affirme par son initiative sa volonté de ratisser large. Loin des timidités auxquelles l’ont voué des conjonctures du passé. Soulagé de la croix morale qu’il a dû porter suite au tragique 16 mai, le parti retrouve son panache. Fort de cadres hier de simples novices en matière de politique, aujourd’hui parmi les politiciens les plus en vue dans un paysage aussi éclaté que pauvre en figures, il se permet tous les challenges. Rassuré des succès glanés au fil des expériences électorales auxquelles il a participé et volontairement limité géographiquement, il compte maintenant passer à la vitesse de croisière pour, loin de s’amuser, maintenir le cap vers 2007, date des prochaines échéances, communales et législatives. Un rendez-vous que le PJD ne compte pour rien au monde rater et pour lequel la marche, depuis longtemps préparée, est d’ores et déjà entamée.
La lampe du PJD s’est ainsi tracé comme premier objectif d’éclairer le Sud, tout le Sud, du pays. Une région où l’Islam, référence du parti, est vécu comme un mode de vie, paisible, tolérant, harmonieux. Un ensemble de valeurs transmises non pas par les communiqués de presse et les discours enflammés devant micros et caméras, encore moins par les fatwas d’un tel ou celles d’un autre, mais par un comportement de tous les jours. Une manière d’être. Dire si les polémiques propres à l’Islam politique et les discours propres au parti islamiste vont trouver, ou non, un terrain fertile où ils peuvent prendre racine, ce serait spéculer sur une alchimie dont on ne connaît toujours pas l’aboutissement. Mais une chose est sûre, le PJD fera le nécessaire pour que la sauce prenne.  Il a en son actif une forte capacité d’adaptation, une action de proximité et une patience qui a déjà fait ses preuves. Le PJD, et à l’image de ceux qui en portent la lampe, est aussi un parti qui se lève très tôt. Bref, une politique se tient et qui tient, cette fois, à décrocher le gros lot. Il veut le pouvoir et pouvoir il aura. L’ensemble des circonscriptions que compte le pays seront désormais le terrain de bataille. C’est de bonne guerre. Et puis, ça nous change des grands rassemblements populistes, aussi vagues dans leur philosophie que vains en termes de résultats, dans lesquels se sont aventurés bien des partis. Mais si la formation de Saâd Eddine Othmani force le respect, en forçant des chemins non encore empruntés jusque-là avec des objectifs clairs, force est justement de se demander où sont, et où comptent aller,  les autres partis, dont l’abondance du nombre n’a d’égal que la rareté d’idées. Et qu’attendent-ils pour ouvrir les yeux sur les sentiers de la perdition auxquels bon nombre d’entre eux se condamnent, le reste devant, au meilleur des cas, continuer à faire de la figuration dans la prochaine opposition.

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