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Cannabis licite : Un plan stratégique pour Chefchaouen, Al Hoceima et Taounate

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Le Maroc a l’ambition de faire du cannabis licite un secteur compétitif et un véritable pôle de développement socio-économique. Pour renforcer cette démarche, un plan stratégique est en cours de réalisation par l’Agence nationale de la réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC). De plus, trois unités de transformation devront être construites dans ces régions. La réalisation de ces trois usines est portée par l’Agence pour la promotion et le développement du Nord est devra nécessiter plus de 5 MDH.

Les opportunités de développement du cannabis licite au Maroc sont multiples et prometteuses. Comme l’assure l’Agence nationale de la réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), «l’ambition du Maroc est de faire du secteur du cannabis licite un véritable pôle socio-économique basé sur la compétitivité et le développement durable. Or la transversalité de la filière ainsi que la multiplicité des intervenants nécessitent la mise en place d’une vision stratégique nationale concertée, devant bénéficier de la forte adhésion et de la mobilisation totale de tous les acteurs aussi bien institutionnels qu’économiques». Dans ce sens, l’agence s’active pour élaborer un plan stratégique de développement du cannabis licite pour Chefchaouen, Al Hoceima et Taounate.

Feuille de route
Etalé sur le moyen et le long terme, ce plan devra définir le positionnement du Maroc au niveau du marché mondial avec les opportunités de compétitivité de l’offre nationale de cannabis et des produits pour les fins médicinale et industrielle actuelles et futures. Il s’agit aussi de définir les orientations stratégiques pour développer la compétitivité de la filière de cannabis marocaine pour les mêmes fins. L’étude de marché à réaliser devra s’appuyer sur un benchmarking du marché mondial du cannabis incluant, entre autres, l’évolution historique et les tendances à moyen et long termes (10 ans), en quantité et valeur des importations et des exportations du cannabis et de ses produits pour des fins médicinale et industrielle. Ce travail intègre aussi l’identification du marché potentiel pour le Maroc tout en prenant en compte les opportunités et les difficultés liées à la commercialisation et à l’exportation des produits du cannabis médical et industriel à partir du Maroc. Pour l’ANRAC, «les opportunités de développement du cannabis médical et industriel au Maroc sont réelles et prometteuses, compte tenu des atouts dont dispose le Royaume (écosystème : sol et climat propices, proximité du marché européen en plein essor, savoir-faire ancestral des agriculteurs traditionnels, etc.) et des opportunités offertes par ce marché à l’international. En effet, le secteur du cannabis médical et industriel présente à l’échelle mondiale une forte tendance à la légalisation ainsi que de très bonnes perspectives de croissance». Pour organiser cette activité le Maroc a mis en place un cadre législatif en plus de l’ANRAC qui a un rôle central dans le déploiement et l’organisation de l’écosystème lié au cannabis licite. Elle est chargée d’octroyer, de renouveler et de retirer les autorisations afférentes à cette activité et de contrôler les parcelles cultivées, les unités de fabrication et de transformation du cannabis ainsi que les entrepôts de stockage pour s’assurer du respect des dispositions de la loi 13-21. Cette agence contribue au développement des cultures alternatives et des activités non agricoles au profit de la population des provinces concernées en vue de mettre fin aux cultures illicites du cannabis. On notera que les produits fabriqués à base de cannabis s’insèrent dans plusieurs segments, à savoir le cannabis médical (la loi n°17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie) et le cannabis industriel. On citera dans le même sens les autres produits de santé n’ayant pas un caractère médical (cosmétiques, produits d’hygiène corporelle et compléments alimentaires). A cela s’ajoutent l’industrie agroalimentaire, le textile et les matériaux de construction. Parallèlement, 10 catégories d’acteurs font partie de la filière du cannabis comme l’indique la loi 13-21 relative aux usages licites du cannabis. Cela concerne par exemple les importateurs et exportateurs de semences et de plants de cannabis, les exploitants de pépinière de cette plante, les producteurs dont les cultivateurs et les coopératives agricoles, et les opérateurs de transformation et de fabrication de cannabis. En plus de l’ANRAC, d’autres départements sont concernés par les activités liées au cannabis, comme le ministère de l’intérieur, le ministère de la santé et de la protection sociale, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le ministère de l’industrie et du commerce, le ministère du transport et de la logistique, l’ONSSA et l’INRA.

5,25 MDH au total pour les trois usines
Pour accompagner le développement et l’évolution du cannabis licite au Maroc, l’Agence pour la promotion et le développement du Nord a lancé pour sa part les études architecturales des travaux de construction de trois unités de transformation. Ces trois projets nécessiteront au total un budget de 5,25 millions de dirhams. Le premier projet est situé à Taounate alors que la deuxième unité sera construite dans la province d’Al Hoceima.
De son côté la troisième usine sera mise en place à Chefchaouen. Comme le spécifie l’Agence pour la promotion et le développement du Nord, chaque unité sera étalée sur une superficie couverte de 600 mètres carrés et nécessitera une enveloppe budgétaire de 1,75 million de dirhams. En termes d’aménagement, chaque unité de transformation inclut, entre autres, une zone de réception et stockage, une zone d’extraction au CO2, une zone de séparation et de purification, une zone de fabrication de produits finis, une zone de conditionnement et d’emballage, une zone de stockage des produits finis. Pour ce qui est des déchets (résidus de cannabis, filtres usagés, etc.), ils devront être collectés et gérés conformément aux réglementations environnementales.

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