Société

Carrières et emplois : Profession «aménageuse»

«C’est toute l’ambiance, c’est un métier vivant. A chaque chantier, les gens sont différents et il faut faire la psy avec tout le monde, gérer des personnalités. Satisfaire la clientèle reste une préoccupation prioritaire ». Le commun des visiteurs d’un salon d’exposition ne perçoit que le résultat d’un long process. La cheville ouvrière de telles manifestations est la société d’aménagement qui se charge de donner forme à une superficie nue. Comment procèdent ces opérateurs ? «L’information arrive par plusieurs canaux. Généralement, on se base sur le calendrier officiel des salons, délivré par l’OFEC. Mais, il ne recoupe pas l’ensemble des événements. Aussi, j’identifie les salons qui se préparent, auprès de relations ou des sociétés d’événementiels », explique Maria Idrissi, aménageur.
La candidature de l’entreprise pour laquelle elle travaille, se réalise directement avec l’organisateur et rarement par voie d’appels d’offres. « L’objectif est de prendre la totalité du marché. Lorsqu’il s’agit d’achats de terrains nus, là commence un autre travail», indique-t-elle. A ce niveau, au client est soumise une proposition de conception et d’aménagement. Dans la profession, on entend par conception, l’élaboration d’un plan pour lequel plusieurs métiers convergent. Des artisans sont réclamés, des menuisiers et des tôliers. Les travaux se réalisent au sein des ateliers de la société d’aménagement. Ensuite, les structures sont montées dans les stands d’exposition.
A ce niveau, une autre procédure suit son cours, « des listes de lettrage (écriture sur le bandeau) sont dressées et dans le cas où le stand est personnalisé, il est élaboré une liste signalétique », précise-t-elle. Dans certains cas, il faut installer une sono sophistiquée, en raison notamment des « bruits du salon », de même faire appel à des animateurs, installer des écrans plasma ou des murs d’images.
Les moindres détails sont négociés avec le client. Et là, c’est une autre paire de manche. Melle Idrissi souligne qu’ : « il demeure particulièrement difficile à ce stade de décrocher les bons de commandes ». Tout dépend des profils des clients et de la nature du salon. «Les différences des mentalités et la gestion des clients varient d’un salon à un autre. S’il s’agit d’un événement regroupant des professionnels, comme les salons d’informatique, de télécommunication ou encore de l’automobile, généralement la rigueur dans la formulation des besoins est claire», raconte-t-elle. Cette remarque a toute son importance, au moment de l’élaboration des factures. En effet, «le client est toujours en quête de modifications », rappelle-t-elle.
Parallèlement à cette démarche, reste alors à gérer l’équipe des ouvriers, avec diplomatie et sévérité. «Mon travail consiste alors à intervenir auprès de chacun d’eux, afin notamment de vérifier l’exactitude des mesures. Puis, il faut combattre la poussière en tatillonnant les femmes de ménages. Et s’occuper de l’alimentation en électricité avec le préposé à la fonction», énumère-t-elle.
Généralement la livraison du salon commence à J-3, les veillées nocturnes l’ont précédées. Et puis, les nuits blanches ne sont pas l’apanage exclusif des journalistes…

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