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Carte sanitaire : Les chiffres de la honte…

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Seulement 7.414 médecins spécialistes, 3.818 généralistes, 456 dentistes et 160 pharmaciens dans le secteur public

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Il y a une véritable pénurie de médecins spécialistes dans le public. En effet, le Maroc ne compte que 472 pédiatres, 471 gynécologues, 406 anesthésistes-réanimateurs, 338 radiologues, 316 ophtalmologues, 294 cardiologues, 256 néphrologues, 213 psychiatres et 191 urologues.

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C’est une manne de données que le ministère de la santé a publiées à travers la carte sanitaire qui donne un aperçu de l’offre de soins en 2018. Ce document qui s’applique aux secteurs public et privé permet ainsi de mieux répartir les ressources humaines en fonction des besoins. Il ressort de ce document que le Maroc compte seulement 7.414 médecins spécialistes, 3.818 médecins généralistes, 456 dentistes et 160 pharmaciens dans le secteur public, ce qui porte à 11.848 le nombre des professionnels de santé médicaux. La répartition par région montre que ces professionnels sont concentrés essentiellement à Casablanca où leur nombre se chiffre à 3.000, suivie des régions de Fès-Meknès (1.851), Rabat-Salé-Kénitra (1.682) Marrakech-Safi (1.640). En revanche, les professionnels médicaux sont beaucoup moins présents dans les régions de l’Oriental (944), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (860), Souss-Massa (547), Béni Mellal-Khénifra (536), Drâa-Tafilalet (365), Guelmim-Oued Noun (189). Pour ce qui est des spécialités dans le public, la situation inquiète.

Il y a une véritable pénurie de médecins spécialistes. En effet, le Maroc ne compte que 472 pédiatres, 471 gynécologues, 406 anesthésistes-réanimateurs, 338 radiologues, 316 ophtalmologues, 294 cardiologues, 256 néphrologues, 213 psychiatres et 191 urologues. Pour certaines spécialistes, la situation est davantage alarmante. C’est le cas par exemple de la neurochirurgie où l’on ne compte que 145 médecins, la radiothérapie (138 médecins), l’hématologie (60), la chirurgie cardio-vasculaire (44), la médecine d’urgence et de catastrophe (38), la chirurgie en cancérologie (33 médecins), immunologie (18), toxicologie (5), physiologie (3) et chimie-thérapeutique ( 1). Pour ce qui est du corps paramédical, leur nombre se chiffre à 29.738 dans le public dont 13.209 infirmiers polyvalents, 4.748 infirmiers auxiliaires et 4.142 sages-femmes.

Signalons à ce sujet que les infirmiers sont répartis entre les villes de Rabat, Casablanca, El Jadida et Kénitra ainsi que Fès et Meknès. Selon le document, la région de Casablanca-Settat regroupe 4.706 professionnels paramédicaux, la région de Rabat-Salé-Kénitra 4.518 et Fès-Meknès 4.310. Dans les régions du Sud, les infirmiers du public se font rares. Si l’on prend à présent en compte les chiffres de l’offre de soins dans le secteur privé, on constate que les ressources humaines sont plus importantes que dans le public. Le nombre de médecins généralistes dans le secteur privé s’élève à 4.624 et 7.518 pour les médecins spécialistes, soit un nombre total de 12.142.

A noter que les médecins du privé sont au nombre de 11.839 en milieu urbain contre seulement 303 dans le rural.
La carte sanitaire montre que la majorité des médecins du privé est concentrée dans 4 régions : Casablanca-Settat (4.471), Rabat-Salé-Kénitra (2.258), Marrakech-Safi (1.206) et Fès-Meknès (1.115). Dans le détail, Casablanca-Anfa compte 1.756 médecins, Rabat (1218) et Marrakech (818), Fès (564). A noter que dans certaines provinces, le nombre de médecins du privé est inférieur à 10. C’est le cas notamment de Figuig (8 médecins), Jerada (6), Tan Tan (5), Sidi Ifni (4), Tata (2), Boujdour (2), Moulay Yacoub (1) et Assa-Zag (1).

Seulement 106 centres d’hémodialyse au niveau national

Côté infrastructures, les données font état de 2101 établissements de soins de santé primaire dans le public, à savoir 831 centres de santé urbains et 1.270 centres de santé ruraux. Pour ce qui est des établissements hospitaliers, on relève 148 hôpitaux à travers tout le pays avec une capacité de 21.692 lits. Le Maroc ne compte que 10 hôpitaux psychiatriques avec une capacité de 1.146 lits. En outre, il n’existe que 106 centres d’hémodialyse pour les malades. Ces centres sont munis de 1.995 appareils de dialyse. Cette carte sanitaire montre également que les établissements hospitaliers dans le public manquent cruellement de matériel, notamment au niveau des équipements biomédicaux et installations de haute technologie. Pour sa part, le secteur privé compte 356 cliniques avec 9.719 lits. Sans grande surprise, Casablanca-Settat concentre le plus grand nombre de lits des cliniques (2.915), suivie de Rabat-Salé-Kénitra (1.755), Marrakech-Safi (1.315), Fès-Meknès (892), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (770) et Béni Mellal-Khénifra (648).

Casa-Anfa regroupe le plus grand nombre de cliniques, soit 1.386. Viennent ensuite Rabat avec 1.181 cliniques, Marrakech (1.100), Fès (486), Tanger-Asilah (434), Agadir (400) et Kénitra (359). En outre, le secteur privé compte 9.475 cabinets de consultation médicale, 276 cabinets de radiologie, 531 cabinets de laboratoire, 3.121 cabinets dentaires et 8.914 pharmacies d’officines.

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