Catastrophes naturelles : Un système d’alerte précoce face aux aléas climatiques

En raison de sa position géographique et de ses caractéristiques climatiques, le Maroc fait partie des pays les plus exposés aux risques naturels. 

Météo : Le Maroc se dotera d’un système d’alerte précoce axé sur les impacts des aléas météorologiques. L’objectif serait de mieux anticiper les catastrophes naturelles telles que les inondations ou les vagues de chaleur.

Le Maroc franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de gestion des risques climatiques. Le Royaume prévoit de mettre en place un système d’alerte précoce axé sur les impacts des aléas météorologiques, afin de mieux anticiper les catastrophes naturelles telles que les inondations ou les vagues de chaleur. Il s’agit de mobiliser une équipe d’experts spécialisés dans le domaine pour concevoir et formaliser un prototype dudit système d’alerte et évaluer le coût financier de sa mise en place. Parmi les objectifs de ce projet la réalisation des recommandations en se fondant sur les meilleures pratiques en matière de système de prévision axé sur les impacts tenant compte du benchmark. Les recommandations porteront aussi sur le cadre réglementaire. En raison de sa position géographique et de ses caractéristiques climatiques, le Maroc fait partie des pays les plus exposés aux risques naturels. La conception et la formalisation du prototype de système d’alerte précoce axé sur les impacts des aléas météorologiques les plus dangereux et les plus fréquents couvriront la zone du Bassin hydraulique de Bouregreg et de la Chaouia (BHBC).

L’élaboration et l’utilisation de cartes de vulnérabilité pour ces catastrophes météorologiques permettront aux autorités, aux services d’urgence et aux communautés de mieux se préparer et d’atténuer les risques, selon la Direction générale de la météorologie précisant que l’intégration des données météorologiques, hydrologiques et socio-économiques sera essentielle pour la mise en place de systèmes d’alertes axées sur les impacts sur cette zone. «Par sa position géographique et ses spécifications météorologiques, le Maroc est parmi les pays exposés aux catastrophes naturelles (inondations, vagues de chaleur …). Ces phénomènes, habituellement qualifiés d’exceptionnels, sont devenus, au cours des trois dernières décennies, des sujets d’actualité et des sources de préoccupation. Conscient de l’impact des catastrophes naturelles sur le plan économique et social, le Royaume a renforcé au cours de la dernière décennie, sa politique dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes naturelles», indique la Direction générale de la météorologie précisant que cette politique, qui est fondée sur le concept du développement durable, entend faire de la prise en compte des risques naturels un facteur clé du développement économique et social du pays.

«Prônant la réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la résilience des populations et des territoires contre les catastrophes naturelles pour garantir un développement durable, la stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes naturelles 2021-2030 s’articule autour de trois objectifs: l’amélioration de la connaissance et l’évaluation des risques, la promotion de la prévention des risques pour renforcer la résilience et l’amélioration de la préparation aux catastrophes naturelles pour un relèvement rapide et une reconstruction efficace», rapporte la même source soulignant que ledit projet s’intéresse essentiellement aux risques d’inondation, de vagues de chaleur et de froid, de vents forts, les tempêtes neigeuses ainsi que les vagues de submersion. Dans un contexte marqué par une exposition croissante aux aléas naturels, le Royaume du Maroc renforce ses efforts pour anticiper et gérer les risques majeurs.

À travers une série d’initiatives ambitieuses, les autorités multiplient les actions visant à affiner la connaissance des dangers potentiels, à évaluer leur impact sur le territoire, à renforcer les dispositifs de prévention et de protection et à améliorer la préparation face à d’éventuelles catastrophes. «Le Maroc n’est pas à l’abri de ces phénomènes météorologiques dangereux qui peuvent avoir des impacts nuisibles sur la population, les infrastructures et les activités socio-économiques, étant donné la situation géographique du pays entre l’Afrique et l’Europe et exposé aux masses d’air froides et instables découlant de l’Europe sur la plaine atlantique, avec un vaste massif montagneux et une large zone saharienne», relève la même source. Et d’ajouter : « En effet, ce contraste topographique se traduit par un contraste thermique puissant faisant de notre pays un domaine de manifestation météorologique de fortes averses de pluies, l’histoire du Maroc reste marquée entre autres par les inondations d’Ourika en 1995 avec 300 morts, de l’Oriental en 2010 avec 1 mort, 33 blessés et plus de 33 millions de dirhams de pertes et par des houles exceptionnelles de 13 m en 2014 ayant occasionné des dégâts matériels au niveau du littoral atlantique».