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Ce que recommande l’IRES

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L’institut royal des études stratégiques (IRES) a émis plusieurs propositions destinées à délimiter les contours d’une Stratégie nationale de déploiement d’une intelligence artificielle conforme aux besoins et aux valeurs du Maroc. Les détails.

L’institut royal des études stratégiques (IRES) a publié récemment un rapport sur l’intelligence artificielle (IA). L’intelligence artificielle représente pour le Maroc un levier de changement accéléré et de consolidation de son positionnement international. Le think tank estime que le Royaume gagnerait à adopter une vision holistique pour le développement d’une intelligence artificielle de confiance. Cette vision devrait tenir compte de plusieurs facteurs. A commencer par l’élaboration d’une stratégie nationale de l’intelligence artificielle. Pour cela, il est primordial de définir un cadre d’articulation de cette stratégie avec les résolutions internationales auxquelles le Maroc a adhéré (Unesco, ONU) et pousser les instances gouvernementales, scientifiques et académiques à réfléchir sur le cadre éthique et moral de l’intelligence artificielle. Il est aussi question d’intégrer de manière graduelle l’intelligence artificielle dans l’élaboration des politiques publiques et des stratégies sectorielles. Il faut aussi encourager le secteur privé à faire de l’intelligence artificielle un vecteur de transformation et d’innovation des entreprises marocaines. L’IRES recommande d’instaurer une gouvernance de l’intelligence artificielle en renforçant le rôle de l’Etat dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, par l’instauration d’un cadre légal et juridique aligné sur les standards internationaux. Dans ce cadre, il est recommandé de créer une instance en charge du développement de l’intelligence artificielle de confiance et l’instauration de comités de pilotage dans les secteurs public et privé. En matière de gouvernance, l’Institut suggère d’adopter une approche territorialisée de l’intelligence artificielle, tenant compte des besoins de développement de chaque région, province et commune et d’instaurer, à l’échelle nationale, des systèmes de prévention contre les effets indésirables de l’Intelligence artificielle (désinformation, manipulation de l’opinion publique, atteinte à l’intégrité nationale et à la sécurité publique, …). Parmi ses recommandations, l’IRES signale qu’il faut mettre l’IA au centre de l’économie nationale. Pour cela, l’Institut suggère de promouvoir l’IA comme un levier du développement industriel du Maroc et de l’intégrer dans les stratégies sectorielles en stimulant la création de pôles et écosystèmes d’innovation spécialisés de l’intelligence artificielle : climat, eau, agriculture, éducation, santé, industrie, banques et finances… L’Institut signale qu’il est aussi important de mettre en place des financements spéciaux pour stimuler l’investissement national et international dans l’IA et inciter le système bancaire à soutenir les entreprises et les start-up engagées dans le développement de l’intelligence artificielle. D’autre part, l’Institut recommande d’élever le Maroc au rang de puissance scientifique en matière d’intelligence artificielle. Plusieurs actions doivent être entreprises, notamment la création des filières spécialisées en sciences sociales, sciences politiques, sciences juridiques…, appliquées à l’intelligence artificielle. Il faut également encourager les mesures d’attractivité des compétences nationales et internationales pour contrebalancer la fuite des cerveaux (cadre de travail, incitations financières, bourses de recherche,…) et valoriser les savoirs-faire nationaux en intelligence artificielle, tels que la cybersécurité, l’agriculture intelligente, les solutions hydriques intelligentes, la formation et la recherche. Enfin, l’Institut recommande sur le plan social de promouvoir une éducation numérique au sein de la famille et dans le système éducatif dès le préscolaire, afin d’ancrer un comportement responsable dans les usages de l’IA et instaurer des systèmes préventifs contre les affections dues à un excès de virtualité (santé préventive aux addictions numériques, filières médicales spécialisées…).

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