Société

Célébration de la journée nationale de l’enfant: Un bilan peu reluisant

© D.R

Le Maroc a célébré, hier dimanche, la journée nationale de l’enfant, l’occasion de dresser un état des lieux de la situation des droits de l’enfant. Malgré des progrès réalisés ces dernières années, les disparités demeurent encore importantes.

L’accès des enfants à la scolarité continue de constituer un enjeu majeur. Sur ce point précis, la représentante de l’Unicef au Maroc, Regina De Dominicis, a fait remarquer que l’école marocaine n’arrive pas encore à assurer une couverture universelle durable bien que le taux de scolarisation au primaire avoisine les 100%.

La responsable onusienne a déploré la faible scolarisation en milieu rural en notant que le taux de scolarisation des filles dans le monde rural au niveau du secondaire qualifiant n’est que de 18,8%. L’autre défi de taille est la lutte contre la mortalité infantile. Dans son dernier rapport intitulé «Chaque enfant compte, dévoiler les disparités, promouvoir les droits de l’enfant», l’Unicef avait noté que le nombre annuel de décès des enfants de moins de 5 ans est encore très élevé. Celui-ci s’est chiffré à 23.000 en 2012.

Toutefois, l’organisation onusienne a relevé une  baisse sensible du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans qui constitue l’un des indicateurs les plus importants du bien–être des enfants. Ce taux a ainsi régressé en passant de 187‰ en 1970 à 80‰ en 1990 et à 31‰ en 2012. En dépit de ces progrès, le taux de mortalité infantile reste en deçà des attentes. Pour la représentante de l’Unicef, le Maroc doit encore fournir des efforts pour prétendre aux taux de mortalité des enfants les moins élevés.

Les disparités sont aussi palpables au niveau des naissances assistées. Dans le rural, l’Unicef relève que durant la période 2008-2012, seulement 55% des naissances sont assistées par un personnel soignant qualifié contre 92% en ville. Quant au travail des enfants, il constitue un réel problème. Beaucoup d’enfants sont victimes d’abus de tout genre commis par leurs employeurs. Le phénomène touche encore 8% des jeunes. Rappelons que les dernières statistiques du Haut-Commissariat au Plan (HCP) font état de 123.000 enfants âgés de 7 à 15 ans en situation de travail en 2011.

Pour remédier à ces différents obstacles, la mise en place d’une politique publique intégrée de protection de l’enfance s’impose plus que jamais. Pour  Mme De Dominicis, le défi actuel est de passer à l’action de manière intégrée, doter la politique d’un plan d’action clair avec des indicateurs de performances mesurables et des ressources financières requises pour son exécution.

L’autre enjeu «se situe au niveau des organes de gouvernance de la politique qui devront en assurer l’encadrement et le suivi», a-t-elle indiqué. Tant attendue, cette  politique publique de protection de l’enfance peine à voir le jour.  
 

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