Ce sont 1.271 lauréats qui viennent d’avoir leur diplôme à l’université Al Akhawayn. Le chiffre est précisé, samedi à Ifrane, lors d’une conférence de presse en prélude à une cérémonie de remise de ces sésames.
Un chiffre que le chancelier de cette université, Abdellatif Jouahri, explique par la «préférence» des lauréats pour l’organisation de cet événement «en présentiel». Une manifestation qu’ils ont, tel qu’il le précise, «attendu» de par le contexte de la Covid. Au-delà de cette célébration, la rencontre avec les médias est l’occasion de dresser le bilan des années passées et de se projeter dans l’avenir.
Un plan quinquennal
Ce hub de savoir a, tel que le détaille l’orateur, «adopté le plan quinquennal 2020-2025». L’objectif en étant, entre autres, d’accompagner «la génération Z» (ndlr: les zoomers). Ce plan porte également sur «la recherche scientifique». Quant aux promotions, elles ont, tel qu’il l’ajoute, «doublé depuis 2021». «Cela nous a incités à faire un effort exceptionnel», poursuit-il en qualifiant le plan quinquennal d’ambitieux. Tel que l’avance M. Jouahri, également wali de la banque centrale, Al Akhawayn a eu «l’accréditation Neche (New England commission for higher education)».
L’enseignement en ligne fait aussi partie de cette admission. Mieux encore, il est prévu que cette admission soit renouvelée. A propos des problèmes de financement, il met en avant des «solutions pour accompagner la rentrée universitaire». Le tout en tenant compte de la compétitivité en enseignement supérieur. «A Ifrane, c’est un motif pour rester dans son positionnement pionnier», commente-t-il.
Une qualité à offrir
De son côté, le président de ce hub de savoir, Amine Bensaid, qui s’interroge sur la qualité d’enseignement à offrir, estime que celui-ci fait partie d’un système américain destiné à «construire l’humain avant les compétences». Dans ce sens, il s’exprime sur une expérience «transformative». «C’est l’une des raisons du succès dans les études, le marché du travail et la vie», poursuit-il. Histoire d’avoir, tel qu’il le reformule, une compétence de l’agilité. Cependant, il révèle des défis de gestion, notamment pendant la Covid, y compris ceux d’agilité en tant qu’institution.
«Nous avons travaillé avec Neche», ajoute-t-il. Tel qu’il le détaille, cette accréditation est accordée, en 2017, à cet établissement pour son système. «En 2019, Neche a décidé que l’université est prête pour une nouvelle phase d’excellence», clarifie-t-il en mettant en valeur l’avance de l’université par rapport à l’ère numérique. Dans ce sens, il rappelle la création, depuis 2014, de deux structures. Il s’agit du Center for learning technology et Atlas. Le tout en révélant des chiffres.
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76% des étudiants passent un semestre ou deux à l’étranger
M. Bensaid détaille également que «76% des étudiants ont déjà passé un ou deux semestres à l’étranger avant d’être lauréats d’Al Akhawayn». Aussi, 69% des étudiants ont la mention bien ou très bien et 93% ont une mention. De plus, 9% des lauréats deviennent entrepreneurs. 30% sont à l’étranger et 70% sont au Maroc.
«Il y a ceux qui préfèrent revenir au Royaume», poursuit M. Bensaid. En outre, une vingtaine de nouvelles spécialités est introduite depuis 2020. «En 2025, 90% des lauréats doivent avoir au moins trois offres avant la fin de leurs études», poursuit-il. Par la même occasion il précise que «la demande est multipliée par 4 par rapport à avant».
De même, les bourses ont «doublé». Dans ce sens, M. Jouahri indique que «l’aide de l’Etat est donnée aux bourses». A propos de la recherche scientifique, il précise qu’elle figure, à son tour, dans le plan quinquennal. «Nous voulons cibler une recherche efficace ayant un impact», explicite-t-il en fixant le nombre de publications scientifiques à une centaine. Cela étant, le besoin en financement est estimé à un milliard DH pour le plan quinquennal.
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