Un Collectif d’associations féminines et de droits de l’Homme s’est félicité, mardi lors d’un point de presse organisé à Casablanca, de l’adoption du scrutin de liste et du principe de quota pour les femmes par la loi organique relative à la chambre des représentants adoptée lundi à l’unanimité.
Le collectif (20 associations), constitué en décembre 2000 pour préparer des propositions sur la représentation des femmes au Parlement, estime que cette initiative positive n’a pas été traduite en mesures et garanties législatives par la loi organique qui ne parle que de liste nationale conformément à l’article 8 de la Constitution. A ce propos, la présidente de l’Association démocratique des femmes du Maroc, Rachida Tahiri a appelé à la prise de dispositions législatives et réglementaires traduisant le principe du quota en mesures obligatoires pour l’ensemble des partis en vue de garantir une représentation effective des femmes qui doivent constituer 30 % des élus. Elle a fait savoir que les partis politiques, qui ont donné leur accord de principe à la formule du quota, doivent concrétiser ce consensus dans la réalité et s’engager à respecter le contenu du pacte éthique en cours de préparation à ce propos.
Le collectif a appelé les formations politiques à oeuvrer en vue de réaliser cet objectif et pour conforter la représentation parlementaire des femmes. Il a également proposé certaines réformes de la loi organique relative à la Chambre des représentants portant notamment sur la participation de l’Etat au financement des campagnes électorales et la réservation d’une place spéciale aux femmes candidates dans le cadre du temps de passage dans les médias audio visuels accordé aux partis politiques. Parmi les revendications du Collectif, figuraient l’adoption du scrutin de liste, un quota de 30 % pour les femmes, l’interdiction du cumul des mandats pour les élus et la limitation des mandats à deux élections successives pour atténuer le clientélisme et le népotisme.