Selon une analyse publiée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Résilience : Un peu partout dans le monde les effets du dérèglement climatique se font déjà sentir. Ainsi, la capacité d’anticiper, d’ajuster et de renforcer la résilience des systèmes naturels et humains est aujourd’hui une priorité stratégique pour le Royaume. Avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement plusieurs programmes ont été lancés. Le pays s’est engagé avec l’appui du PNUD dans un processus ambitieux de planification de l’adaptation. L’un des instruments structurants de cette démarche est le Plan National Stratégique d’Adaptation (PNSA), selon une récente analyse publiée par le PNUD. Les détails.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) soutient le Maroc dans son engagement dans le développement durable. Dans ce sens, le Plan national stratégique d’adaptation (PNSA) permet de coordonner les efforts à tous les niveaux national, régional, local et dans tous les secteurs (agriculture, eau, biodiversité, infrastructures, santé, urbanisme), rapporte une analyse publiée par le PNUD. «Fruit d’une large concertation, le PNSA place la résilience au centre des stratégies de développement. Il repose sur une vision intégrée, mobilisant à la fois la science, la connaissance des territoires, les dynamiques institutionnelles et les attentes des citoyens. Il ambitionne notamment d’aligner les politiques d’adaptation avec les contributions climatiques du Maroc dans le cadre de l’Accord de Paris, tout en s’inscrivant dans la stratégie nationale de développement durable », relève la même source. Et d’ajouter : « Conscient que l’adaptation ne peut être efficace qu’à travers une approche territorialisée, le PNUD accompagne le gouvernement marocain dans la déclinaison régionale du PNSA. Cinq régions pilotes ont ainsi été appuyées pour élaborer leur propre Plan d’adaptation et de développement climato résilient (PADCR): Souss-Massa, Marrakech-Safi, Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet et l’Oriental.
Ces territoires ont été choisis pour la diversité de leurs écosystèmes, la vulnérabilité de leurs secteurs productifs et leur engagement local en matière de lutte contre le changement climatique ». Selon la même source, les diagnostics ont mis en évidence dans chacune de ses régions des risques spécifiques (salinisation des sols, dégradation des oasis, stress hydrique, recul du couvert forestier, insécurité hydrique croissante – mais aussi des opportunités d’action). « Grâce à une forte implication des collectivités territoriales, de la société civile, des services déconcentrés de l’État et des communautés locales, les PADCR proposent des solutions concrètes : agriculture climato-intelligente, réhabilitation des écosystèmes, amélioration de la gestion des ressources en eau, renforcement des capacités locales, réduction des risques de catastrophes », indique la même source notant qu’au-delà de l’élaboration des plans, ce processus a permis d’instaurer une nouvelle culture du dialogue territorial autour du climat.
« Des journées de sensibilisation ont été organisées, des synergies ont été créées entre les acteurs, et les enjeux d’adaptation ont gagné en visibilité dans les agendas régionaux », explique la même source soulignant que l’objectif est désormais de généraliser cette planification à l’ensemble des régions du pays, en capitalisant sur les enseignements des territoires pilotes. Le PNUD joue un rôle de facilitateur et de catalyseur dans cette dynamique. «Il soutient le renforcement des capacités des institutions nationales, accompagne l’intégration de l’adaptation dans les outils de planification territoriale, appuie la mobilisation de financements climat, notamment à travers le Fonds Vert pour le climat, et veille à ce que l’approche soit inclusive, participative et sensible au genre», argumente le même document précisant que l’action du PNUD repose aussi sur un partenariat fort avec le ministère de la transition énergétique et du développement durable, qui coordonne la stratégie nationale d’adaptation, et avec les membres du groupe de travail «Adaptation et Vulnérabilité» relevant de la Commission nationale sur le changement climatique.
En 2025, une étape importante est franchie notamment avec la révision du PNSA à la lumière du dernier rapport du GIEC, l’élargissement des PADCR à une région supplémentaire, le lancement d’initiatives pilotes à l’échelle provinciale, et l’intégration progressive des stratégies d’adaptation dans les schémas régionaux d’aménagement du territoire. «A ce titre, des ateliers sont organisés en partenariat avec l’Association des Régions du Maroc (ARM) afin de consolider l’appropriation des approches d’adaptation climato-résilientes par les acteurs territoriaux, en particulier les conseils régionaux et de favoriser le partage d’expériences entre régions. Face à un climat en mutation, le Maroc fait le choix de l’anticipation, de l’intelligence territoriale et de l’investissement humain. Et le PNUD demeure un partenaire engagé, aux côtés des institutions, des territoires et des citoyens, pour construire ensemble un avenir plus résilient, plus équitable et plus durable», conclut la même source.













