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Clandestins algériens : le danger persiste

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L’affaire des trois clandestins algériens coincés à bord du porte-conteneur marocain «Kenza» est en train de prendre une tournure dramatique. En effet, les dits Bouchan Abderrahman, Kherbane et Idani Hicham ne cessent de semer le trouble à bord du navire. Aux dernières nouvelles, l’un des trois clandestins a essayé de se suicider, créant un climat de panique à bord du bateau.
Selon un rapport étali par le commandant du navire en date du 31 janvier, le matelot qui veillait à la porte des trois clandestins a, en effet, l’a alerté suite aux cris stridents qui provenaient de la cabine. Aussitôt informé, le commandant a accouru sur les lieux pour découvrir le dénommé Bouchan Abderrahman, clandestin le plus hostile, suspendu par un bandeau qu’il avait fixé sur la bouche de ventilation. Les secours lui ont été portés immédiatement et le commandant a donné ses instructions pour que Bouchan soit isolé dans une autre cabine. Mais ce dernier a refusé catégoriquement, menaçant de se couper les veines par une lame de rasoir si jamais on s’approchait de lui.
Les clandestins algériens perturbent ainsi de plus en plus les activités du bateau de l’IMTC et mettent sérieusement en danger le personnel marin et menace la sécurité du porte conteneur.
Ce dernier a déjà effectué deux allers-retours entre Casablanca et Rotterdam, sans qu’il ne soit soulagé du fardeau de ces trois invités surprises. Pis encore, les alertes générales à bord du navire se multiplient, à cause notamment des problèmes que ne cessent de créer ces passagers indésirables et dangereux : tentatives de fuite, bagarres avec les marins… Le commandant du navire estime de ce fait que ces clandestins sont en train de porter atteinte à la sécurité du navire et de ses occupants. Le bateau de l’IMTC est actuellement en route vers le port de Casablanca, de retour de Rotterdam, et cela fait plus deux mois que les trois clandestins sont toujours coincés à bord. D’une part, Les autorités marocaines ont refusé de les débarquer sans donner d’explication convaincante alors qu’ils ont embarqué clandestinement à Tanger. D’autre part, le consulat général d’Algérie au Maroc n’a, pour l’instant, pris aucune disposition pour que ses ressortissants soient rapatriés dans leur pays d’origine. Ce qui met l’entreprise maritime concernée dans une situation pour le moins inconfortable. Un vrai casse-tête.
L’histoire de ces deux clandestins algériens a commencé en novembre de l’année dernière. Elle a depuis connu plusieurs rebondissements, comme cela a déjà été relaté par ALM dans son numéro du 18 janvier dernier. En effet, La police du port de Casablanca a signifié au commandant que les deux clandestins algériens ne pouvaient être débarqués sur le sol marocain et qu’il était impératif de les rapatrier vers leur pays d’origine.
Depuis, la direction de l’IMTC multiplie les démarches pour se décharger de ce lourd fardeau. Elle a ainsi fait appel au consulat général d’Algérie pour qu’il délivre un sauf-conduit à ses trois ressortissants. Mais, jusqu’à  présent, cette demande est restée lettre morte. Le consul d’Algérie a même exigé d’être saisi officiellement par les autorités du port marocain pour agir. Et, de ce côté-là aussi, c’est le silence total. En attendant une solution qui tarde à venir, l’IMTC continue de payer les pots cassés et le navire Kenza de naviguer dans des conditions d’insécurité totale. Mais au-delà des pertes financières, c’est de la sécurité du bateau et de son personnel qu’il s’agit.

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