Les entreprises affiliées ont enregistré une hausse de 5,4% par rapport à 2015
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En 2016, la CNSS a servi 15,578 milliards de dirhams de prestations contre 14,517 milliards DH, en hausse de 7,3%. A ce niveau, les prestations à court terme se sont élevées à 820 millions de dirhams contre 748 millions de dirhams en 2015, soit une augmentation de 9,4%.
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La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) compte 3,3 millions de salariés en 2016, soit une hausse de 6,4% par rapport à l’année 2015. Pour leur part, les entreprises affiliées à la Caisse se sont chiffrées à 204.900 enregistrant une hausse de 5,4% par rapport à l’année 2015. La Caisse a également enregistré une hausse de 6,9% de la masse salariale déclarée. Celle-ci s’est établie à 131 milliards de dirhams. Autre chiffre à retenir : en 2016, la CNSS a servi 15,578 milliards de dirhams de prestations contre 14,517 milliards DH, en hausse de 7,3%. A ce niveau, les prestations à court terme se sont élevées à 820 millions de dirhams contre 748 millions de dirhams en 2015, soit une augmentation de 9,4%. Les bénéficiaires de ces prestations se sont chiffrés à 130.738 contre 129.457 en 2015 (+1%).
Les prestations à long terme ont atteint 9,6 milliards de dirhams en 2016 contre 9 milliards DH une année auparavant (+7% d’augmentation). Le nombre des bénéficiaires est passé de 508.000 en 2015 à 535.000 en 2016 enregistrant une évolution de 5,3%. S’agissant des prestations familiales, celles-ci ont évolué de 8% pour atteindre les 4,9 milliards de dirhams contre 4,6 milliards de dirhams en 2015. En 2016, 1,190 million de personnes ont bénéficié des prestations familiales contre 1,150 million d’allocataires un an auparavant. A ce sujet, il faut signaler que 2,470 millions d’enfants bénéficient des allocations familiales. Sur le 1,190 million de bénéficiaires, 386.000 sont déclarés à moins du Smig (entre 60% du Smig et le Smig).
Pour ces personnes, l’allocation familiale représente près de 20% du revenu mensuel, c’est-à-dire qu’ils touchent 400 DH sur un salaire moyen de 2.000DH. Pour ceux qui touchent un salaire moyen de 3.000 DH, l’allocation est de l’ordre de 14%. «Ces allocations familiales sont un réel complément de salaire pour ces familles. Si demain on passe de 200DH à 300 DH l’allocation pour la catégorie des bénéficiaires qui ont un salaire inférieur au Smig passera à 600 DH au lieu de 400 DH. Ce qui revient à dire que l’allocation représentera 30% du salaire. Ce qui est énorme», indique une source proche du dossier à la CNSS. La hausse des allocations familiales fait toujours débat. Rappelons à ce sujet que la CNSS avait étudié trois scénarios pour porter le montant de l’allocation à 300 DH pour les trois premiers enfants. Ainsi, une allocation de 300 DH par enfant pour les trois premiers et 50 DH par enfant pour les autres (jusqu’à concurrence de 6 enfants) induirait un coût de 2,6 milliards DH et un déficit financier dès 2023. Elle nécessiterait aussi une revalorisation du taux de cotisation de 0,16% pour assurer l’équilibre jusqu’en 2026. Dans le second cas, la caisse considère qu’une hausse des allocations familiales à 300 DH par enfant pour les trois premiers et 100DH pour les autres se traduira par un coût de 2,7 milliards DH et un premier déficit dès 2022. Pour atteindre l’équilibre vers 2026, un réajustement des taux de cotisations de 0,20% est obligatoire. Enfin, le troisième scénario prévoit une allocation de 300DH par enfant pour les trois premiers et 200 DH par enfant pour les autres mais coûterait 2,8 milliards DH. Elle impliquerait un déficit dès 2020 et une cotisation supplémentaire de 0,30% pour un rééquilibrage en 2026.
AMO : 6 millions de personnes éligibles en 2016
En 2016, 6 millions d’individus sont éligibles à l’Assurance-maladie obligatoire (AMO) contre 5,6 millions en 2015. La population bénéficiaire de l’AMO gérée par la Caisse a progressé de 13% en 2016. Celle-ci est passée de 1,098 million de bénéficiaires en 2015 à 1,240 million en 2016.
Les professions libérales devront encore attendre avant de pouvoir bénéficier de l’AMO, le projet de loi étant toujours au Parlement. La loi prévoit que la généralisation de la couverture médicale se fera de manière progressive, en commençant par les professionnels du secteur de la santé exerçant à titre indépendant et les avocats.