La nouveauté, c’est surtout le nouveau permis de conduire avec carte à puce. Après une série de réunions et de concertations entre le ministère de l’Equipement et du Transport, celui de l’Intérieur et les différents responsables des départements concernés, et les mesures urgentes décidées par le Comité interministériel de sécurité routière (CISR) et relatives aux moyens de transport, le PSIU semble avancer.
En plus des axes les plus importants, à savoir la sensibilisation et l’éducation, le contrôle et les sanctions, ainsi que l’organisation et la coordination, le ministre de l’Equipement, Abdelkrim Ghallab, a annoncé que le projet du nouveau code de la route sera accompagné d’un volet technologique, dont l’objectif serait de rendre transparente la transaction de contrôle. Il a déclaré dans une interview au journal « La vie Eco » qu’un nouveau permis de conduire sera capable de stoker toutes les informations, notamment les contraventions, et facilitera les contrôles et les recouvrements. Il s’agit d’un permis de conduire avec carte à puce. Le nouveau permis est censé permettre, suite à un simple contrôle de savoir, si le conducteur a payé ou non ses contraventions. En plus du nouveau permis de conduire, le ministre a également parlé de radars avec photos. Il a ainsi indiqué que huit appareils de ce type ont été achetés et qu’ils sont opérationnels. Ce n’est certes pas suffisant, a estimé le ministre, mais son département envisage de mettre progressivement en place des radars automatiques qui fonctionnent jour et nuit, qui flasheront les véhicules, pour ensuite, sur la base de la photo, permettre une recherche pour trouver le véhicule et son propriétaire pour demander le paiement de l’amende.
Ce qui est encore tout nouveau, c’est le port de la ceinture de sécurité rendu obligatoire en zone urbaine, puisque les deux tiers des accidents surviennent en plein milieu urbain. Le nouveau code interdit également l’usage du téléphone portable dont la contravention connaîtra une hausse très considérable.
Assez vigoureuses, ces actions nouvellement décidées pourraient être immédiatement lancées au niveau de la capitale, avant de se généraliser par la suite à l’ensemble des villes du Royaume. Il sera également question d’accélérer l’élaboration des plans d’action pour la mise à niveau d’urgence des gares routières et du transport public de voyageurs (taxis, autocars et transport rural). Au niveau des grandes agglomérations, les opérations de contrôle des moyens de transport public (itinéraire, surcharge et état mécanique) connaîtront un renforcement de contrôle de la part des agents de circulation. C’est pour donner une meilleure assise juridique aux actions de contrôle et aux sanctions appliquées aux infractions et aux récidives, que le nouveau code de la route verra incessamment le jour.