L’Union des Fédérations nationales des conducteurs et professionnels du transport au Maroc a appelé tous les acteurs du secteur du transport à se rendre à leur travail de manière ordinaire ce lundi. Ceci à l’issue de sa réunion tenue, samedi à Rabat, avec les ministères de l’Equipement et du Transport, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a indiqué à ALM Ahmed Harakat, coordinateur général de l’Union. Selon lui, cette dernière a souscrit «à la nécessité de mettre l’intérêt supérieur du pays au-dessus de toutes les considérations». D’après Ahmed Harakat, cette réunion a permis l’examen de certaines questions en suspens relevées par les professionnels et ayant trait à l’application du Code de la route et à l’examen du cahier revendicatif des professionnels. Parmi les points abordés, on note celui de l’assurance maladie obligatoire (AMO). «Il a été convenu que les 30.000 professionnels du secteur doivent être inscrits à l’AMO dans le délais des cinq prochains mois», a précisé le coordinateur général de l’Union. Et d’ajouter : «A ce jour, ne sont affiliés à l’AMO que 6.000 chauffeurs, 5.000 exerçant à Casablanca et 1.000 autres dans les autres villes du Royaume». Selon lui, les dispositifs liés à la détermination des responsabilités lors d’un accident ont également été au centre du débat. «Le chauffeur n’est plus systématiquement le seul responsable d’un accident. C’est l’enquête diligentée par le juge d’instruction qui doit déterminer les vrais responsables dans un accident, allant par une expertise jusqu’à prendre en compte l’état des chaussées», a souligné M. Harakat. D’après ce dernier, cette réunion a également permis d’examiner la mise en place de conventions proposant des logements sociaux aux chauffeurs en partenariat avec le ministère de l’Habitat et les Amicales des professionnels du transport. Le débat a également porté sur des décrets d’application approuvés par le Conseil de gouvernement le 16 septembre qui inclut des propositions des professionnels lors des précédents rounds de dialogue tenus en juillet dernier et traduisent la détermination du gouvernement à impliquer les professionnels dans l’application de ce Code. Par ailleurs, les deux parties ont convenu de poursuivre le dialogue particulièrement sur le volet social, en vue de généraliser la convention collective signée entre les employeurs et les salariés du port de Casablanca sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. «Nous espèrerons que le gouvernement s’engagera à œuvrer pour une meilleure application du Code de la route et à respecter tous ses engagements vis-à-vis des professionnels de ce secteur», a conclu M. Harakat.