Les nouveaux abattoirs ont été construits, dans la préfecture de Ben M’sik Sidi Othmane, en vue d’accompagner, d’un côté, l’évolution démographique de la ville et, d’un autre, pour mettre un terme aux problèmes de la salubrité provoqués par les anciens abattoirs, et aux difficultés d’approvisionnement de la ville, engendrant l’abattage clandestin. Cependant, les problèmes ayant accompagné le transfert des abattoirs aux nouvelles installations demeurent sans solutions. Mercredi dernier, les ouvriers exerçant dans le service de l’abattage ont observé un arrêt de travail de six heures du matin à treize heures. Ils revendiquent leurs salaires comme il a été prévu lors du transfert. Au début, soulignent certains employés dans le service en question, l’administration les a recrutés pour un salaire de SMIG. Dès le premier mois, ils n’ont eu qu’une rémunération de 1400 dirhams par mois. Ils perçoivent 500 dirhams comme avance la première semaine du mois, et le reste, 900 dirhams, à la fin du mois.
Quelques mois plus tard, les 500 dirhams d’avance ont disparu. Et les ouvriers se retrouvent avec une mensualité de 900 dirhams seulement. En plus des problèmes des salaires, ajoute la même source, les affectations dans les services ont été effectuées sans prendre en compte la spécialité de l’employé. Ceux qui sont affectés au service de l’expédition se sentent lésés. Ils avaient travaillé dans les anciens locaux au dépeçage pendant plusieurs années. «Nous avons travaillé à l’abattage dans les anciennes installations pendant plusieurs années.
Au départ, l’administration nous a promis, qu’après la période de l’adaptation, les affectations définitives seront effectuées en prenant compte la spécialité de l’employé. Mais, en fin de compte, la promesse n’a pas été tenue», affirme un ouvrier au service de l’expédition, qui a préféré l’anonymat. Cet état de choses, en plus du comportement de l’administration à l’égard de cette catégorie professionnelle, a suscité la colère des ouvriers, notamment ceux du service de l’abattage.
Lors du débrayage de mercredi, ils ont refusé tout dialogue avec le directeur des nouvelles installations. Ils ont exigé la présence du premier responsable espagnol de l’entreprise. Après l’intervention de ce dernier, les employés ont repris leur travail, après un arrêt de sept heures. Les problèmes ne sont pas encore définitivement résolus. Une autre réunion, entre les deux parties, devait avoir lieu ce mardi.
Depuis le transfert des abattoirs aux nouveaux locaux, les problèmes ne cessent de resurgir. Après le débrayage des chevillards, vint celui des employés. Les revendications des uns et des autres ne sont pas encore satisfaites. Il est à souligner que le contrat avec la société Vizcaino Gypisa Bejar Maroc a introduit des concepts nouveaux en la matière. La durée du contrat est fixée à cinq ans seulement, durant lesquels la ville acquerra l’expérience nécessaire dans le domaine. Ce qui lui permettra d’améliorer encore les clauses du contrat. En outre, l’abattage est considéré comme étant un service public, ce qui impose des responsabilités strictes, car l’accord n’est plus seulement commercial.