Aux premiers jour de chaque Ramadan, un changement radical du comportement et des pratiques alimentaires de chacun survient. Sauf que cette année, Ramadan est en plein été. Les journées sont longues et les températures élevées. Quel est l’impact de la pratique du jeûne pour la santé? Comment évoluent les habitudes alimentaire des Marocains ? Quels sont les conseils des médecins et les précautions à prendre, en particulier pour les malades ? Plus les températures sont élevées, plus la transpiration est importante et le risque de déshydratation est grand. La règle d’or sera la consommation, à partir de la rupture du jeûne, de grandes quantités d’aliments riches en eau, à l’instar des potages riches en légumes et des fruits et boire régulièrement de l’eau ainsi que des liquides tout au long de la soirée. Rappelons qu’un état de déshydratation peut provoquer des nausées, des évanouissements et dans les cas les plus graves sur la durée des dommages à certains organes dont les besoins en eau sont importants, comme les reins. Donc le mieux est de bien prévenir ces risques. Par ailleurs, les nutritionnistes préconisent de consommer davantage de crudités et de fruits ainsi que des aliments à base de sucres lents, notamment au cours de la dernière collation prise avant le commencement du jeûne, à savoir le S’hour… «Il faut éviter de manger trop salé ou trop sucré», souligne Nabil Ayachi, nutritionniste (voir entretien page 29). A noter que les pratiquants souffrant de problèmes de diabète non équilibré, une insuffisance cardiaque, une grossesse à risque, etc, peuvent ne pas faire le Ramadan. Par ailleurs, le nutritionniste n’a pas manqué de préciser que les jeûneurs à adoptent de mauvaises habitudes durant ce mois sacré. Ainsi les consommateurs ont tendance à céder à leurs envies et tentations allant jusqu’à devenir boulimiques au cours du repas de rupture du jeûne. On mange sans réserve en grande quantité, fritures, matières grasses et aliments soit salés ou sucrés. Alors que l’esprit de ce mois saint appelle à davantage de retenue. Quelques-uns croient à tort qu’ il faut consommer beaucoup d’aliments pendant le ftour pour pouvoir reconstituer ses réserves induits. Or, contrairement à cette idée reçue, les besoins nutritionnels n’augmentent pas pendant le mois de Ramadan. Ils restent les mêmes, observe le nutritionniste. L’organisme a besoin, en effet, d’un apport journalier en glucides, protides, lipides, vitamines et sels minéraux, répartis à travers les trois principales rations alimentaires consommées au cours de la journée. Notons, que bien qu’il faut une dizaine de jours pour que l’organisme s’habitue à ce nouveau rythme des repas, les besoins nutritionnels ne changent pas, au cours du mois de Ramadan, à la seule différence près, que c’est uniquement la prise des rations alimentaires qui subit un décalage. Il faut donc prendre des repas complémentaires (voir les encadrés ci-dessus) et espacer les collations plutôt que trop manger en une seule fois mais essayer, plutôt, de fragmenter les prises alimentaires, en prenant une ou deux petites collations espacées d’au moins une demi-heure au cours de la soirée.
Ramadan et perte de poids Une légère perte de poids (de 5 à 10%). En effet, jeûner provoque la diminution du taux de sucre dans le sang. Le corps va par conséquent puiser dans les réserves: le glycogène emmagasiné dans le foie et les muscles ainsi que les corps lipidiques stockés dans la graisse sont transformés en énergie pour assurer le bon fonctionnement des cellules (réactions de glycogénolyse). Une régénération cellulaire qui permet aux jeûneurs de paraître plus jeunes que ceux qui ne jeûnent pas. |
Aliments à privilégier Il faut privilégier les fruits (riches en eau), les plats légers en matières grasses à base de féculents et sucres lents comme le riz, les pâtes, ou le pain complet. Quant au repas précédant le lever du soleil, il doit consister là encore de fruits riches en glucides et vitamines comme les pommes, les pêches ou les oranges, ainsi que de sucres lents adaptés au réveil comme le pain complet, accompagné de miel par exemple. Ainsi, il faut privilégier la consommation de crudités et de fruits (salades, fruits riches en eau comme la pastèque….). il faut aussi éviter les boissons trop sucrées et consommer beaucoup d’eau et d’aliments liquides (lait, tisanes, jus peu sucré) et éviter de consommer trop de matières grasses et de manger trop sucré ou salé. Les jus et thés sont en effet bienvenus, mais boire beaucoup d’eau permet de subvenir aux besoins du corps alors que la chaleur durant la journée aura augmenté ces besoins de façon importante. La consommation d’eau pendant et entre les deux repas est donc primordiale et à réaliser sans modération. |