Société

Commerciaux : plus de débouchés dans l’audit

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Ernst & Young, Deloitte & Touche, PricewaterhouseCoopers : trois sociétés d’audit se placent dans le top cinq des entreprises qui ont recruté le plus de jeunes diplômés d’écoles de commerce. Ce n’est pas vraiment une surprise. «Depuis deux ans, le secteur de l’audit recrute à tour de bras», constate Jacques Guilluy, responsable entreprises et carrières du Groupe ESC-Lille. Un avis partagé par son homologue de l’ESC-Reims, qui place toujours les cabinets d’audit en tête de palmarès des recruteurs pour son école. Le cru 2005 devrait être du même tonneau. Deloitte, par exemple, prévoit de recruter environ 160 jeunes diplômés d’écoles de commerce cette année.
Bonne nouvelle pour les provinciaux : les élèves des grandes écoles parisiennes sont plus réticents à travailler dans l’audit. «Depuis trois ou quatre ans, ces métiers intéressent moins nos étudiants, constate le directeur général adjoint de l’ESCP-EAP. Ils ont l’impression d’y apprendre moins de choses que dans la finance, secteur où, en outre, les salaires sont meilleurs.» En effet, selon l’enquête exclusive Towers Perrin-L’Expansion, les jeunes salariés des cabinets d’audit ne sont recrutés qu’à 39 300 euros annuels brut (après douze à vingt-quatre mois d’ancienneté), contre 42 900 euros pour ceux qui travaillent dans la banque. Voire beaucoup plus pour des profils très recherchés.
Cette année encore, les banques piocheront abondamment dans le vivier des jeunes diplômés. Selon une enquête, la fonction finance (tous secteurs confondus) se place au deuxième rang des plus gros recruteurs 2005, derrière les fonctions commercial-vente. La responsable du pôle prérecrutement-relation écoles à la Société générale, reconnaît que «les métiers de trader ou d’analyste financier s’adressent plutôt aux diplômés des meilleures écoles». Pour les autres, les postes sont à rechercher dans les agences de province (directeur d’agence, conseiller en gestion de patrimoine…).
Autre secteur en forme : le conseil.
En revanche, il est de plus en plus ardu de se lancer dans le marketing de produits de grande consommation si l’on ne sort pas d’une école du top 5 ou si l’on n’a pas fait un stage significatif dans ce domaine. De même, peu de postes de chef de produit sont proposés dans le marketing du luxe. Chez LVMH, par exemple, malgré un portefeuille de marques bien rempli, à peine «60 postes de débutants sont offerts cette année à des diplômés d’écoles de gestion mais aussi de création». Inutile de se faire des illusions, il y a davantage d’opportunités dans le marketing opérationnel et dans les entreprises de taille moyenne. Dans ce cas, une expérience commerciale se révèle payante, mais les recruteurs insistent surtout sur la maîtrise des langues étrangères, voire sur une première expérience à l’international.

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