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Contribution: Notre jeunesse en pleine mutation !

© D.R

Nos jeunes nés lors de l’intronisation de SM le Roi ont aujourd’hui 23 ans, ils sont les fers de lance des nouvelles générations qui ont débuté leur vie sous le règne de notre Roi Mohammed VI.

La jeunesse actuelle est en train de vivre une profonde mutation. Nés sous un règne nouveau, élevés au biberon du Web et des réseaux sociaux, connectés au monde entier, les jeunes sont percutés de plein fouet par la modernité, ce qui ne les empêche pas de conserver et de préserver en eux les spécificités de notre culture.
Ils réussissent même à être à leur tour influenceurs. En effet leur inventivité, leur esprit aventurier, leurs prouesses dans ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler la culture urbaine, les sports de rue, les moyens d’expression émergents éclatent grâce à leurs vidéos, leurs photos, leurs musiques sur tous les réseaux sociaux.

Ils sont suivis, aimés, likés comme jamais et leur touche se fait sentir non seulement sur la jeunesse d’origine marocaine du monde, mais sur toute la jeunesse en général.
Coupes de cheveux, style vestimentaire, sons, expressions… nés de notre jeunesse ont largement dépassé les frontières.
Pourtant il existe un revers de la médaille : nul n’est prophète en son pays, et bien trop souvent notre jeunesse est méconnue, mal perçue, négligée sur le terrain au quotidien.

Trop d’agents d’autorité, trop d’élus communaux, trop de décideurs n’ont pas pris la mesure de l’atout que représentent nos jeunes et les marginalisent alors qu’il faut leur donner de la lumière, les sortir de carcans encore trop présents.
Donnons-leur l’opportunité de briller, de se sentir vivants, de ne pas les cantonner dans des cases préfabriquées : bien sûr la délinquance existe, bien sûr l’agressivité est présente, bien sûr une partie de notre jeunesse se laisse emporter sur les voies de la déviance -l’affaire du jeune s’en prenant avec une violence inouïe à un policier en est hélas un désastreux exemple-, mais l’immense majorité de notre jeunesse est digne de notre considération, de notre reconnaissance et de notre soutien.

Il n’est pas un discours, pas un déplacement de Sa Majesté où l’accent n’est pas mis sur la priorité que doit être notre jeunesse, soyons les acteurs de leur émergence.
Parions sur l’épanouissement personnel sans lequel la confiance en soi ne peut exister, prenons conscience du fait que la culture, les sports émergents ne sont pas «que des loisirs», ils sont une pépinière d’emplois, ils sont porteurs de réussite, pas seulement personnelle mais aussi sociale. Les temps changent, évoluent, les jeunes marocains sont «autres» aujourd’hui, ne passons pas à côté de cette mutation, notre avenir y est étroitement lié.

Ne limitons pas la perception que nous avons de notre jeunesse à sa capacité de travail, bien sûr le travail est la clé de l’insertion mais un jeune sans emploi n’est pas une quantité négligeable, il a une valeur certaine, aidons-le à en prendre conscience, à en être fier, à la valoriser.
La société marocaine tout entière est traversée par de profonds bouleversements, elle est mûre pour faire la place qu’ils méritent à nos jeunes, aux décideurs de ne plus voir en eux des «barhouchs», mais des partenaires, des contributeurs à part entière de notre développement.
Ils peuvent être si nous leur en donnons l’opportunité, les moyens, la reconnaissance, non seulement des acteurs irremplaçables de notre progrès en interne mais aussi des vecteurs de notre rayonnement à l’international, hors pair, à l’exemple du jeune chanteur ElGrande Toto, devenu une «idole des jeunes» tant au Maroc qu’auprès de la jeunesse d’origine marocaine dans le monde: acceptons que notre jeunesse nous «bouscule» – je n’ai pas dit nous ‘’bouleverse’’ -si nous l’accompagnons ce sera au profit de la société dans son ensemble.

Je voudrais terminer ce plaidoyer en évoquant ce qui est en train de devenir un véritable phénomène de société, il s’agit du nouveau rapport de notre jeunesse à la rue : les générations précédentes connaissaient le «rass el derb», la génération actuelle est celle du «in the street», elle s’approprie la rue d’une autre façon, par l’apparition spectaculaire des sports émergents: skate, street workout, parkour, acrobatie, basket de rue…, je sais que cela peut paraître anecdotique à certains, par rapport aux défis importants qui se posent à nous, pourtant cela ne l’est pas !
Croyez-moi il y a là en condensé tout ce que notre jeunesse attend de nous: le respect, l’écoute, la compréhension, le soutien et… l’action !
Aymane, Soulaimane, Houda, Brahim, Otmane, Rime, Moussa, Oualid, Riyad, Laila, Mehdi, Samy, Ayoub, Zineb, Mouhssine, Amine, Rhyzlaine, Oussama, Omar, Imane… et tous les millions de jeunes marocain(e)s, vous êtes notre prolongement, vous êtes notre plus grande richesse.

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