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Corruption : Seulement 459 plaintes en 11 mois

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Le traitement des plaintes se fait par un conseiller juridique professionnel basé à Rabat.

Les Marocains sont toujours aussi peu nombreux à porter plainte contre la corruption. Selon notre source à Transparency Maroc, les trois centres d’assistance juridique anti-corruption  (CAJAC) que compte le pays n’ont reçu que 459 plaintes du 1er janvier au 30 novembre 2016. Selon le dernier rapport du CAJAC de Transparency Maroc du 1 er avril au 30 septembre 2016, les trois centres ont reçu 208 réclamations : CAJAC de Rabat (120 plaintes), de Fès (33 plaintes) et de Nador (55 plaintes).

Durant cette période, le CAJAC a envoyé 20 correspondances aux autorités administratives  pour leur demander de s’informer sur les irrégularités enregistrées et de prendre les mesures nécessaires quant aux affaires de corruption qui leur sont transmises. Dans son rapport, le CAJAC  a publié la liste détaillée des différentes entités contactées. Parmi les instances saisies, figurent l’Inspection générale de l’administration territoriale du ministère de l’intérieur, le Centre d’immatriculation de Marrakech, l’Académie régionale de l’éducation et de la formation professionnelle de la région de Casablanca-Settat, l’Inspection générale du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, l’Inspection générale du ministère de la santé, la direction des affaires rurales du ministère de l’intérieur, le ministère de la santé,  le ministère de la justice, le conseil national de l’Ordre des médecins.  Des correspondances  ont également été envoyées au gouverneur de la province d’Azilal et le wali de la région de Marrakech-Safi. Sur les 20 correspondances envoyées, seulement 5 réponses ont été données. Dans son rapport, le CAJAC signale avoir reçu durant ce semestre des réponses à des courriers envoyés avant cette période. Après avoir envoyé une lettre à l’Inspection générale du ministère des habous et des affaires islamiques, ce dernier a donné une réponse  le 15 avril 2016 portant des éclaircissements au sujet d’un concours lancé par le ministère, dénoncé pour manque de transparence. La seconde institution à avoir répondu est la direction des affaires rurales du ministère de l’intérieur. Après avoir reçu une correspondance en date du 15 mars 2015, celle-ci a donné sa réponse le 20 juillet 2016 au sujet d’une affaire portant sur des terres collectives.

S’agissant de la gestion des plaintes, il faut noter que le CAJAC procède en premier lieu à la détermination de la nature des plaintes afin d’identifier la procédure à suivre qui consiste soit à donner un avis juridique aux plaignants, soit à adresser des correspondances aux instances concernées pour les informer des irrégularités et abus constatés et leur demander des éclaircissements. Le traitement des plaintes se fait par un conseiller juridique professionnel basé à Rabat, assisté par une équipe juridique composée d’assistants juristes et d’étudiants en droit qui sont chargés de la réception des plaintes et de leur examen.

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