Société

Courrier : «Demain» s’autocensure : On a tout compris

Les oublis d’Ali le déontologue
Lmrabet peut-il se permettre d’ignorer un scandale qui a secoué les Cortes et les fondements de l’ Institution militaire espagnole ? Lui qui cite l’ Espagne à chaque page et qui en fait un thème fondamental dans son existence et dans son canard. Lmrabet peut- il se permettre de se la boucler concernant les réseaux mafieux qui traversent l’armée espagnole ? Lui qui, dans la page 6, de son dernier numéro publie, avec un plaisir non dissimulé, « la force de frappe budgétaire » de l’armée espagnole en livrant « le coût » comptable de l’agression de l’île marocaine Leila. Ne se déshonore- t – il pas en s’autocensurant lorsqu’il s’agit de l’ Espagne ? Lui qui affirme dans sa «Ligne d’opinion», de la page 16, avoir pour mission « l’élévation du statut du citoyen marocain» tel un vulgaire «monte-charge-social». «Regarde ta bosse! Et élève toi ! Toi même ! Treuil en panne !»
Ne se sent-il pas ridicule lorsqu’il interpelle «les autorités caïdales ou préfectorales» sur la question de la «grave crise» qui a secoué l’ Agdal à cause d’un «arbre abattu qui a coupé une ruelle» obligeant les «voitures de zigzaguer entre feuilles et grand tronc (sic)»… en ignorant une affaire qui fait la Une de toute la presse espagnole ? Lui qui, dans la page 16, affirme sa «fierté journalistique» d’être cité par «El Pais» , «Le Monde» et le «Courrier International».
Heureusement que son objectivité est exemplaire. Il précise que lorsqu’il mettait sous presse, on lui annonça que des ouvriers sont intervenus pour débarrasser l’arbre. Magistrale leçon d’objectivité journalistique ! Bravo ! Il est à chaud sur l’événement. («Que fait le Caid?» page 13 qu’ il faut lire en tant que morceau d’anthologie de l’écriture journalistique)
Les marmites du Marrakech
Considérablement gêné par cette affaire et ramant pour faire diversion, Lmrabet noie les pages 12 et 13 de potins portant sur le trafic du drogue. Il faut bien lancer des contre-feux. Il raconte l’histoire d’ une malheureuse femme de ménage employée dans un ferry et impliquée dans un trafic de drogue. Il parle de «clandestins sur une patera chopés avec 125 kilos de haschich» Où ? Quand ? Comment ? Il rappelle une ancienne affaire de saisie de drogue à bord du ferry Marrakech en précisant «Ce jour-là, de la drogue, il y en avait même dans les marmites» (sic). Doté d’une mémoire-sélective fonctionnant à la «commande», Lmrabet s’ attaque aux «marmites et casseroles» du «Marrakech». Il botte en touche quand il s’agit une affaire portant sur des dizaines de «sacs kakis» bourrés de «tchocolate» dans un camion militaire espagnol. Même pas un petit dessin avec un troufion espagnol, un joint au bec et des galonnés aux poches bourrés de billets ! Nada !
Heno de Pravia pour le danseur de «flamenco»
Coincé entre «l’allégeance aux intérêts de la péninsule» et sa mission d’«élévation du statut de citoyen marocain», le «relais des Ibères» a donc des états d’âme.
Le scandale l’a effectivement affecté. Nous sommes ébahis de découvrir que le «mal élevé» tergiverse et jette ses principes aux orties ! Ce n’est pas crédible pour quelqu’un qui se présente en «libre-penseur !» et qui n’est au fond qu’un «libre-danseur» (de «flamenco» détestant le «hip hop» et le «rap»). Depuis longtemps, il a décidé que seul ce qui est «made in Morocco» est haïssable. Avec ce scandale «made in Spain» il est pris de cour. Evidemment, la seule armée au monde qui a des travers est celle du pays où il est né. Quant à l’armée espagnole elle dégage les belles effluves du Heno de Pravia et a une fleur au fusil.
Les traces du brouilleur de pistes
Depuis que l’on s’occupe sérieusement de son cas et que l’ on commence à mieux saisir les ressorts de son mental, Lmrabet cherchera forcément à brouiller les pistes. Mais il laisse toujours des traces comme un diarrhéique. ll tentera de se disculper de l’opprobre de l’autocensure! Mais qu’il ne se fatigue pas trop. C’est déjà trop tard .
Puisque son sacerdoce est «l’ élévation de notre statut». Puisqu’il est si exemplaire. Puisqu’il est le pur parmi les purs : on le somme de s’expliquer sur le «pourquoi» du silence concernant ce scandale. Et même s’il s’en explique, on s’en fiche. Il est clair maintenant que le lamentable «photo-montage» du «vin» et du «drapeau» en couverture de son canard n’est qu’une diversion pour ne pas parler du «stup-business» au sein de l’armée espagnole. Il est affligeant de constater que l’armée espagnole dans le numéro 86 a eu droit à plus d’ égards que le drapeau du pays de sa mère et de son père.

• Ahmed Allali
(Casablanca)

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