Grâce à votre journal, j’ai pris connaissance de la création de ces séances publiques à propos des « années de plomb », où certaines personnes viennent témoigner, sous certaines conditions, des harcèlements et éventuelles tortures et maltraitances subis au cours des années passées de votre Histoire récente.
D’emblée, cela apparaît comme une bonne initiative: témoigner, pour que plus jamais de si affreux événements ne se reproduisent. Mais, à y regarder de plus près, on est amené à se poser quelques questions:
– selon quels critères les témoins sont-ils sélectionnés?
– pourquoi les exclus du témoignage n’ont-ils pas eu la possibilité de s’exprimer en public?
– pourquoi n’y a-t-il pas le droit de nommer les personnes tortionnaires et autres inquisiteurs?
– que va-t-il advenir de ces tortionnaires non-nommés, une fois leurs méfaits dénoncés à la face du Maroc?
– un rapport officiel sera-t-il établi pour votre Gouvernement?
– votre Gouvernement va-t-il prendre des mesures en faveur des personnes bafouées, suite à ces auditions?
– d’ores et déjà, peut-on dire que les « Droits de l’Homme », au Maroc, vont sortir grandis et honorés de cette action publique?
J’attends avec impatience le moment de lire les futurs comptes-rendus de votre journal à ce sujet. Je vous remercie pour votre obligeance.
• Jacques Bleuzen, 55 ans
professeur retraité amoureux du Maroc-France