La réponse des intellectuels espagnols à l’appel de leurs homologues marocains m’a presque fait tomber de ma chaise.
Je ne comprends pas comment on peut être a 15 km d’une rive et d’une autre… et que la nuit on est capables de voir l’autre côté de la rive (sans jumelles), et être en même temps aussi loin dans les visions des choses.
Le problème avec les espagnols (puisque 72 % appuient l’indépendance du Sahara) est qu’ils n’ont jamais pu se défaire de leurs inconscient colonial qui veut que le Moro soit une race a part (agressive, méchante, maligne et …) et que tout ce qui est bon pour le tenir dans le sous-développement et la tête sous l’eau ne peut que servir les intérêts de l’Espagne.
La réaction de l’Espagne face à la crise du mini-rocher «Leïla» en est une démonstration criante. Mobiliser des frégates, des porte-avions et une armée sans précédent et ce face à 6 gendarmes, témoigne de l’extrême méfiance qu’ont les Espagnols face aux voisins du Sud. J’aurais aimé que les Espagnols comprennent le sens politique profond du rappel de l’ambassadeur du Maroc en Espagne mais malheureusement non.
Et plus, je suis le tumulte des relations avec nos riverains du nord, plus j’en viens au constat que politiquement nous marocains on espère trouver la bonne oreille à notre « gentillesse » et à notre générosité…
– La question de l’immigration clandestine n’est pas notre problème !! que les Espagnols la règlent.
– Le peuple basque opprimé ne mérite-t-il pas notre soutien ?
– Ceuta et Melilia ne font-elles pas partie de notre territoire ?
– La coopération anti-terroriste ? pourquoi faire ? Ne s’agit-t-il pas
de naturaliser les Espagnols en bonne partie ?
– La pêche ? c’est notre ressource après tout et nous sommes souverains, on s’en fout si les bateaux espagnols restent cloués aux quais!!
– Lutter contre le trafic de drogue? Pourquoi ? pour se faire des chômeurs en plus ?
Ceux-ci ne sont que quelques points que les gentils frères Sahraouis de Tindouf ne peuvent régler pour l’Espagne.
Il me semble que le jour est venu pour que les Marocains comprennent que les Espagnols (malheureusement) ne transigent que face à des rapports de force puissants et que nous Marocains…nous disposons de suffisamment de cartes a même de nous permettre de négocier la tête haute.
Faut-il rappeler que le moment de forte excitation pour un Espagnol est lorsque regarde un taureau s’écrouler sous l’effet d’une épée bien enfoncée par le héros d’un jour …fièrement applaudi par une foule en mal de sang.
• Aziz (Montréal)