Société

Courrier des lecteurs : «Le syndrome du motard-fantôme»

La paranoïa est une psychose caractérisée par la surestimation du moi, la méfiance, la susceptibilité, l’agressivité et qui engendre un délire de persécution à forme interprétative avec déroulement logique du raisonnement. Limitons l’analyse à quelques exemples des numéros 84 et 85 de «Demain» reflétant une forte pathologie de délire et de persécution. Gardons à l’ esprit la définition précitée.
L’hallucination
– Sur la couverture du n ° 84, la figure «démultipliée» d’un individu portant uniforme est en fait une berlue d’ halluciné produite par un imaginaire maladif pour livrer bataille contre un «démon» qu’il identifie confusément. Quand il écrit «Voilà ma réponse», il s’adresse en fait à lui même, à ses propres démons mais l’«ombre démultipliée» ne pourra rien pour lui.
Le motard fantôme
– Page 12 du n° 84, dans l’article «Motard-fantômes : vive la délation routière», la divagation porte sur un autre registre, celui des «motards – français en civil» qui signalent les contrevenants. La névrose de la surveillance par des entités fantomatiques, appelée aussi «espionite aiguë», est un thème récurrent chez le paranoïaque.
– «Le motard- fantôme est efficace puisque personne ne se méfie de lui…Cette technique est traîtresse mais justifiée», délire-t-il ! Le psychisme surexcité a été littéralement éclaté par cette histoire de «fantôme-motard».
Divagation et réalité.
– Sur la couverture du n° 85 le sujet utilise un autre vecteur. Après le déserteur, l’escroc. Ses références. – Durant l’entretien, il s’efforce de bâtir avec de grosses ficelles une symétrie entre un individu fiché au grand banditisme et Ben Barka. Le paranoïaque n’a aucun sens de l’ histoire et bafoue la mémoire collective du peuple qu’il prétend défendre.
– Il décrète que «l’assassin venait du Maroc» et mitraille l’interviewé de questions : «Qui a essayé de vous tuer à Paris ?» «Comment s’est passé la tentative d’assassinat?» ressassée à 3 reprises. «Etiez vous armé ?» Tout cela sur le ton frivole de «Alors!
Comment s’est passé le week-end?»
– Brutalement, Lmrabet se fâche et se met à blâmer l’interviewé : «Vous dites que vous étiez poursuivi par des professionnels. Apparemment, ils ne l’étaient pas parce qu’ils vous ont raté !!».
– En fait, Mandari n’aurait pas dû être raté. Le sujet délirant ne lui pardonnera pas cette «omission». L’identification fantasmatique allant même jusqu’au désir de la mort de l’autre.
-Ce dernier, confus, se défend comme il peut, et rétorque à Lmrabet «Je ne demande qu’à négocier».
Autrement dit «Je ne veux pas mourir».
L’interlocuteur est donc un mauvais cheval et cela agace énormément un Lmrabet déçu. Qui manipule l’autre?
Une peur primitive
– Le dessin de la page 10 du n° 85 fourmille de personnages qui écoutent aux coins de rue, sous les tables et sortent des égouts. Toujours le thème du «rat». Chez les psychotiques, le dessin parle mieux que les mots.
– Dans le dessin, Lmrabet est sans «cou». Selon les spécialistes, c’est l’illustration d’ une psychose morbide en rapport avec une forte culpabilité et son corollaire fantasmé : la peur primitive du «sabre», de la «pendaison» ou de la «guillotine».
La disparition soudaine du policier
– Page 2 du n° 85 : «L’agent qui tenait le passeport a soudainement disparu et n’est revenu qu’au bout d’une demi heure». Il s’agit du passeport d’un journaliste qui a été retenu «vingt-six minutes» à un poste frontière pour vérification
– Pour l’esprit dérangé, seuls les «agents de police» peuvent disparaître «soudainement» et revenir comme des créatures surnaturelles. Entre temps, 4 minutes ont été rajoutés au temps annoncé en premier.
Le «délire/désir» de persécution
– Suite à ces quelques exemples, il est évident que la persécution est recherchée, provoquée, imaginée, fantasmée et, ce qui est encore plus grave, «désirée».
– L’ imaginaire, non seulement paranoïaque mais aussi pervers du sujet, continuera à adopter systématiquement une stratégie d’ escalade et de surenchère au service de ce «délire/désir» de persécution.
– Il faut malheureusement s’attendre de la part de ce sujet à des provocations encore plus fortes et extrêmement dangereuses car aucune limite ne lui a été tracée. Il a tétanisé toutes ses victimes et il s’en amuse.
– Tout le monde est agressé et personne ne répond. Toutes les barrières ont sauté. Tout le monde recule. La loi est inopérante. Il n’a peur de rien. Le «délire/désir» de persécution a détruit le «sur-moi». – Le sujet fonctionne sous la loi des pulsions primitives et se régale chaque samedi du mal qu’il peut causer. Il est encore à l’étape du bébé qui joue avec ses excréments à la consternation de la maman. Même si la maman le gronde, il ne comprend pas. Il proteste, pleure et voit en cela une injustice.
– A ce titre, notre sujet s’estime constamment innocent. Et même si on l’enferme, il réussira à prouver «au monde» qu’il avait raison et qu’il est bien en face d’une persécution réelle et non fantasmée. Il n’avouera jamais qu’il l’a voulue et désirée.
– Par conséquent son projet, qu’il prétend journalistique, est vicié dès le départ. Il n’y a pas de matière journalistique. Il n’y a qu’une agressivité liée à des bouffées de psychose délirante à travers des «dessins primaires», des «trucages de photos» (une volonté de faire plier la réalité à ses utopies ) des «articulets express» bâclés.
– Il n’y a qu’un corpus pathologique suscitant la curiosité du public sur laquelle surfent des manipulateurs de tous bords et ils sont nombreux.
– La thérapie préconisée dans ce cas est basée essentiellement sur des cures de sommeil.

• Soufiane Fikri – Casablanca

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