Omniprésente sur le terrain et sur la Toile
Pour faire respecter les mesures sanitaires, la police nationale a sorti l’artillerie lourde. Sur le terrain, les patrouilles et les points de contrôle ont été renforcés durant toute la période de l’état d’urgence. La DGSN a mobilisé des ressources humaines, technologiques et logistiques au niveau de chaque partie du territoire afin de contrôler les déplacements.
Entre le 20 mars et le 3 mai 2020, 1.699 points de contrôle ont été mis en place renforcés par un effectif de 15.658 personnes. Sur la même période, 2.980 patrouilles ont été effectuées et 11.360 personnes ont été mobilisées à cet effet. A côté de cela, la communication sur les réseaux sociaux fait partie intégrante de la stratégie de la DGSN et elle tient à le faire savoir. Pendant cette crise sanitaire, la sûreté nationale s’est montrée particulièrement active et réactive sur le Web. Celle-ci dévoile les coulisses d’une partie de son travail dans le dernier numéro de la revue de la police. Les détails.
La technologie, meilleur allié: 427.027 opérations de contrôle grâce à l’appli mobile
«Dès la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, l’équipe de développement informatique relevant de la Direction du système d’information et de la communication a commencé à réfléchir pour apporter un «plus» technologique au travail des policiers sur le terrain, afin d’assurer un meilleur contrôle des mesures décrétées», explique Anas Boukalane, officier de police principale au sein de l’équipe de développement informatique, ajoutant que sous le feu de l’action et dans l’urgence, il fallait trouver un moyen rapide, fiable et facilement déployable. Partant de là, la sécurité nationale a développé une application mobile pouvant être installée sur les téléphones mobiles des policiers exerçant au niveau des points de contrôle. Ainsi, grâce au numéro de la carte nationale d’identité électronique, elle permet de vérifier les trajets de circulation des citoyens détenteurs de l’autorisation dérogatoire de déplacement et s’assurer qu’ils n’entravent pas les consignes. De ce fait, le policier saisit ou scanne le numéro de la CNIE via la caméra de son téléphone. Il enregistre le passage dans un point de contrôle donné et l’associe à l’autorisation présentée. Par la suite, ces données sont envoyées à un serveur central et partagées avec tous les points de contrôle. «Les données sont présentées sur une carte interactive.
Cette application a été d’une grande utilité pour les services opérationnels qui ont pu, grâce à son utilisation, détecter de nombreuses infractions à l’état d’urgence sanitaire et contribuer ainsi à limiter la propagation du virus. A une semaine de son déploiement, plus de 427.027 opérations de contrôle ont été effectuées», relève Anas Boukalane. A cela s’ajoute le lancement de la plate-forme «covid.dgsn.gov.ma» destinée aux citoyens pour dénoncer les comportements contraires aux consignes de l’état d’urgence sanitaire (Par exemple : rassemblements, attroupements). Par ailleurs, la cellule centrale de crise a été activée. Il s’agit d’une entité d’aide à la prise de décision qui engage l’ensemble des structures de la DGSN. Elle est opérationnelle 24h/24 et 7 j/7. Sa mission se résume au suivi de la situation au niveau national.
Chasse aux «fake news» : 147 personnes interpellées
Pour assurer la fiabilité de l’information, une task force de veille permanente, opérationnelle 24/7, qui traque toute fausse information ou «fake news» circulant sur le Web en relation avec la COVID-19 a été mise en place. Dans ce sens, le nombre d’affaires liées à la publication de «fake news» s’est multiplié depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. Le nombre des personnes interpellées, à la date de 31 mai 2020, a atteint 147. Pour y faire barrage, des démentis ont été transmis aux canaux médiatiques officiels mais aussi publiés sur les réseaux sociaux officiels de la DGSN, pour ne pas laisser le doute s’installer et apporter les éclaircissements qui s’imposent. En termes d’actions de communication, 830 communiqués ont été partagés du 1er janvier au 19 juin 2020, 795 reportages et couvertures médiatiques ont été effectués, et 69 mises au point.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Infractions à l’état d’urgence : Plus de 106.000 personnes devant la justice
Le non-respect des consignes de sécurité durant l’état d’urgence a mené 106.553 personnes devant la justice (jusqu’au 31 mai). Et pour cause : la violation des consignes de l’état d’urgence, l’attroupement et le refus d’exécution des travaux ordonnés par les autorités publiques, le non-respect des consignes relatives à la circulation et la non possession de l’attestation exceptionnelle de sortie et de déplacement la justifiant et le non-port du masque de protection.
Durant cette période la criminalité a baissé, néanmoins l’activité criminelle a muté vers de nouvelles formes liées à la crise sanitaire comme la fabrication et vente illégale de masques et de gels hydroalcooliques, escroquerie en ligne.
La police a saisi durant cette période 1.181 litres de gels et 278.458 de masques. Pas moins de 275 personnes ont été interpellées dans le cadre d’affaires sur la fabrication et vente de masques et de produits de désinfection non conformes aux normes de sécurité.
[/box] [box bg= »# » color= »# » border= »# » radius= »0″]Conquérir les réseaux sociaux : Le choix de transparence de la DGSN
La communication occupe désormais une place centrale dans l’action policière. «La DGSN est une force publique, prestataire d’un service public, visible et au contact quotidien avec les citoyens, il paraît tout naturellement évident qu’elle s’ouvre et fasse savoir ce qu’elle fait et avec quels moyens», explique Boubker Sabik, commissaire de police divisionnaire, responsable de la cellule centrale de communication et porte-parole de la DGSN et de la DGST.
Cette stratégie se révèle concluante en particulier sur les réseaux sociaux. «On est davantage dans un esprit de proximité numérique qui nous permet d’interagir au quotidien avec la population. Ceci étant, cette communication numérique ne se substitue guère au contact direct avec le public, qui est au cœur de notre action, et aux relations tissées avec les médias classiques, qui d’ailleurs trouvent dans les comptes officiels de la DGSN une source précieuse et fiable d’informations, qu’ils ne manquent pas de relayer», précise-t-il.
[/box]