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Covid-19 : La hausse des décès inquiète

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La pression sur les services de réanimation augmente

Même en vaccinant un nombre important de jeunes, le virus continuera à circuler et à entraîner des formes sévères et des complications chez des personnes plus à risque si elles n’ont pas été vaccinées.

Le Maroc continue de s’approvisionner en vaccins. Le mardi 3 août, le pays a reçu un nouvel arrivage de 1 million de doses du vaccin Sinopharm. Le dimanche, 1 million de doses du vaccin chinois avait été réceptionné. Ainsi, en l’espace de 48 h, le Royaume a reçu 2 millions de doses. D’autres livraisons du vaccin Sinopharm sont prévues durant cette semaine. Il faut aussi signaler qu’une livraison de 1,8 million de doses du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech est attendue le 15 août, selon le Dr Said Afif, membre du Comité scientifique de la vaccination anti-Covid. Comme nous l’avions signalé dans un précédent article, ces nouveaux arrivages de vaccin vont permettre d’élargir la campagne nationale de vaccination en ciblant les plus jeunes. «Avec la réception des nouveaux arrivages, nous allons pouvoir débuter la vaccination des jeunes âgés de 17 à 24 ans. Pour l’instant, nous ne sommes pas en mesure d’avancer une date précise», affirme Dr Afif. La vaccination de ces jeunes est un impératif et reste nécessaire pour endiguer la propagation du virus.

Cela dit, la vaccination des plus jeunes ne suffira pas à atteindre l’immunité collective. Même en vaccinant un nombre important de jeunes, le virus continuera à circuler et à entraîner des formes sévères et des complications chez des personnes plus à risque si elles n’ont pas été vaccinées. C’est pourquoi les personnes souffrant de comorbidités doivent se faire vacciner au plus vite car il faut rappeler que la majorité des gens qui sont en réanimation ont des maladies chroniques et n’ont pas été vaccinés.

Leur moyenne d’âge ne dépasse pas la cinquantaine. En soins intensifs, la moyenne d’âge est de 45-47 ans alors qu’elle est aux alentours de 48-50 ans en réanimation. Depuis plusieurs semaines, le Maroc fait face à une hausse constante des cas en réanimation. Selon les chiffres du ministère publiés, mardi 3 août, 1.203 patients se trouvent en réanimation ou en soins intensifs, contre 1.115 la veille. Le taux d’occupation des lits de réanimation continue donc à augmenter: 38% ce mardi 3 août. Le pays a aussi enregistré un record des décès avec un nombre établi à 64 décès contre 52 le lundi. Par ailleurs, le nombre de cas actifs continue à grimper: 57.816 cas contre 54.586 la veille. La situation épidémique montre que le nombre des contaminations reste toujours élevé avec 8.760 nouveaux cas. La région Casablanca Settat arrive toujours en tête avec 3.332 cas dont 2.353 à Casablanca. Un total de 995 cas ont été déclarés dans la région de Marrakech-Safi dont 636 dans la ville de Marrakech et 1.009 cas dans le Souss-Massa dont 266 à Agadir.

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Le variant Delta, un «avertissement selon l’OMS

Le nombre de cas et de décès dus au COVID-19 continue d’augmenter dans le monde, en raison de la circulation du variant Delta, hautement transmissible. Ce variant est dangereux car il présente certaines mutations qui permettent au virus d’adhérer plus facilement aux cellules humaines.Les experts constatent également une charge virale plus élevée chez les personnes infectées. Les infections au variant Delta ont augmenté dans toutes les régions du monde, certaines atteignant même 80% de plus au cours du mois dernier. En Afrique, les décès ont augmenté de 80% au cours de la même période, a averti l’OMS.

Le Dr Maria Van Kerkhove, experte de l’OMS, signale que certaines données suggèrent que les personnes vaccinées peuvent être infectées et transmettre le variant, la probabilité est beaucoup plus faible une fois que la deuxième dose a été administrée et a atteint sa pleine efficacité. Elle a également précisé que Delta ne cible pas spécifiquement les enfants comme certains rapports l’ont suggéré, mais elle a averti que tant que les variants circulent, ils infecteront toute personne qui ne prend pas les précautions nécessaires.

«Delta est un avertissement, qui nous dit que le virus évolue mais c’est aussi un appel à agir, à faire quelque chose avant que des formes plus dangereuses de variants ne fassent leur apparition», a souligné le docteur Mike Ryan, chargé des situations d’urgence à l’Organisation mondiale de la santé, au cours d’un point de presse régulier à Genève. «Même si le virus devient plus rapide et plus performant, le plan de bataille ne change pas, mais il doit être mis en œuvre plus efficacement», a-t-il souligné.

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