Société

Crise rampante au sein de la RATC

Après des grèves organisées dernièrement de quatre et de vingt-quatre heures, respectivement le premier et le 12 novembre dernier, les grévistes ont décidé d’observer un débrayage de cinq heures une fois par semaine, sans préciser le jour. Mardi matin, 2200 employés ont observé une grève surprise de cinq heures, du 5h à 10 h, suivie d’un sit-in dans le siège de la régie au Maârif. Si ce débrayage de 300 bus de la RATC n’a pas totalement paralysé l’activité du transport urbain en commun, il a eu des répercussions négatives sur les habitants des quartiers populaires et les étudiants. Ces derniers n’ont pu rejoindre leurs facultés qu’après dix heures du matin. Certains arrêts, notamment à Sid Bernoussi et Hay Mohammadi, ont connu un attroupement de plus de cent étudiants à l’occasion. Les revendications des employés s’articulent essentiellement autour de leur statut, le non-paiement des arriérés aux caisses (CNSS) et (CIMR), soit 15 milliards de centimes, la solution de la question de l’assurance contre les accidents de travail et la régularisation de cent employés temporaires. Un nombre important de retraités ne sont pas encore payés à cause de ce problème. Dans ca cadre, les représentants des employés avaient proposé l’échelonnement du montant dû aux caisses sociales sur une période allant de deux à trois ans. Mais la direction de la régie pratique la sourde oreille. Les grévistes se plaignent également du fait qu’il n’y a pas un interlocuteur unique dans cette affaire. La wilaya du Grand-Casablanca impute la responsabilité à la Communauté Urbaine de Casablanca qui, à son tour, renvoie la balle dans le camp de la régie. Cette dernière ferme le circuit en évoquant la responsabilité des autorités de tutelle.
La régie, vu sa situation financière actuelle, se trouve dans l’incapacité de répondre aux revendications des grévistes. Déficitaire de plusieurs milliards de centimes, elle a traîné un programme d’ajustement financier au titre duquel les autorités de tutelle se sont engagées en débloquant pas moins de quatre milliards de centimes à la régie. En dépit de ces efforts, les problèmes perdurent. Ce qui pousse à dire que la gestion est indubitablement pour quelque chose dans cette affaire, qui est devenue un «casse-tête» avec ses problèmes perpétuels. Ces grèves ne pourraient pas perturber les activités dans la ville même si le secteur privé est loin d’assurer la couverture en la matière dans le contexte casablancais. Encore plus, ce débrayage lui profite beaucoup. Mais pas aux employés du secteur. Outre ces problèmes et contraintes, la régie se doit aussi de gérer un parc roulant vieillissant qui nécessite de gros investissements, qu’elle est, faute de moyens, dans l’incapacité de renouveler.

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