Société

Cuba saisi à Paris sur le calvaire des enfants sahraouis déportés

© D.R

Le calvaire des enfants sahraouis déportés à Cuba revient sur le devant de la scène. Le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe a été reçu, lundi dernier, à l’ambassade de la Havane à Paris, pour un entretien consacré à cette pratique infamante. Quelque 5.800 enfants et adolescents sahraouis vivent encore et toujours à Cuba où ils sont surexploités. La déportation de ces victimes, embarqués manu militari vers l’archipel cubain, est initiée par le Polisario dans deux objectifs aussi sordides l’un que l’autre. L’ONG marocaine a précisé aux responsables cubains à Paris que ces enfants ont été arrachés à leurs familles, dans le but d’obliger ces dernières à rester dans les camps de Tindouf. El Hassan Benhamou, président du Comité, a dénoncé ce chantage inhumain qu’exercent de manière éhontée les dirigeants du Polisario sur les parents et les familles des victimes. Il a tenu à souligner que le drame de ces enfants est une violation flagrante du droit international humanitaire, notamment la Convention de 1989 sur les droits de l’enfant, relevant l’entière responsabilité de l’Algérie vu que la déportation de ces enfants s’est faite à partir de son territoire. Par-delà le chantage crasse auquel sont soumises les familles des déportés, le Polisario veut tirer également les dividendes de la surexploitation de ces derniers dans des travaux forcés, ou plus encore dans la prostitution. Cet asservissement ignoble auquel se livre sans scrupule la direction du Polisario avait d’ailleurs été dévoilé en août 2006 par un ex-agent des services secrets cubains, le dénommé Juan Vives. Dans un témoignage poignant sur ce trafic immonde, cet ancien agent, – rendu célèbre par son livre «El Magnifico» -, a démonté les liaisons dangereuses entre l’Algérie, le Polisario et Cuba, en révélant les péripéties criminelles du régime de la fantomatique RASD et ses connexions louches dans les détournement des filles sahraouies à des fins de prostitution, épinglant, avec des détails bouleversants, la complicité acquise des services secrets algériens et cubains. « A leur arrivée, les frères et sœurs sahraouis déportés sont séparés et envoyés sur l’Ile de la Jeunesse, à Cuba, où ils se retrouvent dans des baraquements spécifiques (…)  Les filles sont confinées dans des maisons particulières où elles servent soit de domestiques, soit elles sont livrées à la pédophilie et à la prostitution», a-t-il dénoncé. S’agissant des enfants, ils sont soumis à un régime militaire digne de l’époque marxiste-léniniste. Au-delà de cet embrigadement, les garçons sont pleinement exploités dans les fabriques de cigares, dans les champs, pour la récolte des fruits et légumes et de la canne à sucre.
L’ONG marocaine a, par ailleurs, expliqué aux diplomates cubains la difficulté, voire l’impossibilité pour les organisations humanitaires et de défense des droits de l’Homme de pouvoir rencontrer les familles des enfants déportés.
Les diplomates cubains, dont le conseiller politique de l’ambassade de la Havane à Paris, Leydo Rodriguez Hernandez, ont assuré la délégation marocaine de leur disponibilité à rendre compte de la teneur de cette entrevue aux autorités concernées de leur pays.

 
Un document de la CIA déclassifié démontre l’implication de Cuba dans le conflit du Sahara


Un document de la CIA déclassifié dernièrement révèle la dangereuse connexion entre l’Algérie et Cuba dans le déclenchement du conflit autour du Sahara. Daté d’août 1997, ce document démontre comment le régime de Castro a non seulement été avec Alger à l’origine de ce conflit mais explique également que ce régime a fourni une importante aide pour l’entraînement des milices armées du Polisario. «Cuba avait fourni des entraînements aux forces du Polisario et maintient toujours sur place (camps de Tindouf) une équipe médicale de 200 médecins», révèle le document américain, qui épingle également la complicité des services secrets algériens.
Un autre document confidentiel des services espagnols, dont ALM a reçu copie dernièrement, lève le voile sur le rôle précurseur de l’Algérie dans la création du front Polisario. Daté de 1975, ce document explique comment Alger avait orchestré les premières attaques de guérilla contre les forces marocaines et mauritaniennes, avec des financements libyens. 
 


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