Société

De Rio à Johannesburg

En 1992, les chefs d’Etats du monde se sont réunis à Rio de Janeiro au Brésil. Objectif : convenir d’une action globale pour protéger l’environnement et réduire les inégalités entre les peuples. Le développement durable était au coeur des débats et des décisions prises dans l’agenda politique global.
Dix ans plus tard, en août 2002 à Johannesburg en Afrique du Sud, les chefs d’Etats se retrouvent pour évaluer les progrès faits depuis lors. Déjà, à Rio, deux importantes conventions ont vu le jour : la Convention des Nations Unies sur le changement climatique et la Convention sur la diversité biologique visant à la prévention de l’éradication de la diversité des espèces biologiques. Le développement durable figurait dans le plan d’action intitulé Agenda 21. Qu’en est-il dix ans après ? Le constat est alarmant. La destruction de l’environnement continue toujours au même rythme.
Quelques chiffres le démontrent : 17 millions d’hectares de forets disparaissent chaque année. Et les émissions de gaz carbonique ont augmenté de 9% en une décennie. Même régression sur le plan économique et social. Les inégalités continuent de s’aggraver sous l’impulsion de la mondialisation libérale. Avec les conséquences que l’on connaît : 20% de la population mondiale produit et consomment 80% des richesses de la terre. D’un autre coté, plus d’un milliard de gens vivent encore avec un revenu de moins d’un dollar par jour…Les grands principes de solidarité et de précaution énoncés lors du sommet de Rio sont restés lettre morte. Comment en est-on arrivé là ? Et que faut-il faire pour réduire les inégalités et préserver l’environnement ? C’est à ces questions-là que devraient s’atteler encore une fois les dirigeants du monde. Pour situer les responsabilités des pays développés qui doivent reconnaître leur dette écologique en tant que principal pollueur de la planète.
Pour revoir le schéma de production économique actuel qui brise les fondements même du développement durable. Tous les analystes conviennent que les priorités du moment demeurent la protection urgente les forêts à travers une plus grande maîtrise de la pollution, la fourniture de fonds nécessaires pour permettre aux pays en voie de développement de diminuer leur vulnérabilité et l’annulation de la dette publique des pays pauvres, grande aberration de l’après-colonialisme. Des décisions qui vont déterminer le sort de la planète pour les années à venir. Sera-il le cas lors de ce grand sommet de Johannesburg ?

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