Cette deuxième victime avait été touchée par balles en caoutchouc, selon la police, des balles réelles, selon des témoins cités par la presse.
Un premier manifestant avait été tué par balles réelles, lundi, lors des premiers heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants, alors que l’opération de démolition venait de commencer. Ces heurts ont duré plusieurs heures.
Les affrontements avaient repris, mardi après midi, après les funérailles de la première victime. Plusieurs édifices publics avaient été partiellement ou totalement saccagés dont une salle omnisports, construite pour 30 milliards de centimes, ainsi que le siège d’une commune et d’un bureau de poste, alors que des pylônes électriques avaient été arrachés et plusieurs artères bloquées à la circulation automobile.
La colère des manifestants était montée d’un cran, à la suite de la mort d’un jeune manifestant, et l’utilisation par les forces de sécurité de balles réelles contre les manifestants.
Les dégâts matériels sont estimés à 50 milliards de centimes. Certaines familles, dont les enfants ont été arrêtés, durant les premiers heurts, avaient fait état d’un deuxième décès parmi les manifestants, mais l’information avait été démentie par la police.
Un calme précaire régnait mercredi à Arzew, selon la presse algérienne, qui avait estimé la veille que les émeutes d’Arzew étaient pire que celles d’octobre 1988 à Alger.
La tension était perceptible, la veille, après la mort d’un second manifestant. "Les conditions sociales dans lesquelles vivent depuis des années les habitants de la Cité des Plateaux, comme beaucoup d’autres cités du pays, ont émergé violemment à Arzew, explosant littéralement au grand jour", écrit un quotidien algérien.
Selon le quotidien Liberté, les autorités locales craignent le pire, après le décès d’un deuxième manifestant.