Le ministère de la santé et de la protection sociale a procédé, jeudi à Rabat, au lancement de la plateforme nationale du Système de surveillance des décès maternels, audit et riposte (SSDMAR) dans l’objectif d’améliorer la qualité de la prise en charge des mères et des nouveau-nés.
Il s’agit d’ un outil innovant pour le suivi, l’analyse et la prévention des décès liés à la grossesse, à l’accouchement et à la période néonatale. Cet outil vise ainsi à identifier les causes profondes de ces décès, à déterminer les facteurs de risque associés, et à proposer des mesures correctives et préventives concrètes pour réduire les décès évitables et améliorer la qualité des soins. Le ministre Amine Tahraoui a indiqué que cet outil numérique vise à protéger la vie des mères et des nouveau-nés, étant donné qu’il permet d’analyser le parcours de soins, de rectifier les dysfonctionnements et d’assurer le suivi de la mise en œuvre aux niveaux national et régional. Le ministre a précisé qu’il sera mis en place progressivement, parallèlement à la formation des professionnels et à la protection des données.
La réduction continue des décès évitables demeure une priorité nationale majeure, nécessitant davantage de coordination, de mobilisation et d’amélioration de la qualité des soins à toutes les étapes de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum. Pour rappel, le taux de mortalité maternelle est passé de 112 à 72,6 décès pour 100.000 naissances vivantes entre 2010 et 2018, tandis que le taux de mortalité néonatale a reculé de 21,7 à 13,6 décès pour 1000 naissances vivantes sur la même période.














