SociétéUne

Dérives du numérique : Les élèves de Benguerir encadrés

© D.R

Les autorités locales de Rhamna ont agi par anticipation

Mieux vaut prévenir que guérir, un adage autour duquel les autorités locales de la province de Rhamna articulent la campagne de sensibilisation menée dans l’ensemble des établissements scolaires de Benguérir.  Le coup d’envoi de cette action a été donné, vendredi 9 février, du lycée collégial El Farabi où élus locaux, acteurs de la société civile et représentants des départements de l’enseignement et de la santé étaient présents afin d’informer la population estudiantine de la nocivité du mauvais usage du digital. Cette convergence politique tend à limiter l’impact des dérives du numérique en prenant pour exemple le défi morbide de la baleine bleue qui a failli coûter la vie à un jeune élève du même établissement. L’enfant âgé de 14 ans a été sauvé de justesse.

«Bien qu’il soit conscient du danger du défi, l’enfant en question affiche une forte dépendance à ce jeu. Son cas a été jugé très préoccupant, d’où la nécessité d’un réel suivi psychiatrique», nous explique le délégué provincial de la santé. Ce n’est qu’après avoir atteint le niveau 30 du défi que les parents se sont rendu compte de la délicatesse de la situation. Et pourtant, l’enfant a auparavant tenté de fuguer et  a dessiné une baleine avec une corde sur son bras. Il a même enfoncé un clou dans son pied et a essayé de se jeter d’un camion après l’avoir escaladé. Toutes des épreuves préliminaires qui auraient pu le conduire à l’ultime étape : celle du suicide par pendaison. Face au cri de détresse des parents, une cellule d’urgence a été créée apportant appui au petit qui a été sitôt évacué au Centre psychiatrique Assada de Marrakech avant qu’il ne soit transféré au service de pédopsychiatrie de l’hôpital universitaire de Casablanca où il est interné depuis hier lundi. Au-delà de l’assistance médicale, les agents locaux ont agi par anticipation non seulement pour encadrer les élèves mais également leur famille.

Une journée d’étude a été présidée par Aziz Bouignane, gouverneur de la province de Rhamna, impliquant les parents d’élèves dans cette lutte contre les dérives des nouvelles technologies. «La diffusion d’une bonne culture numérique passe par l’éducation et la formation. Les enfants doivent avoir quelqu’un pour les guider à s’approprier les bons comportements, d’où l’obligation de préparer les parents pour cette mission, notamment les mamans, et ce à travers l’organisation de cycle d’alphabétisation numérique», souligne, pour sa part, Abderrahim Hanssali, président de la Fondation Maroc numérique, l’association à l’origine des «Safer internet days». Une initiative qui tend à promouvoir le cyber bien-être. Pour conduire le changement, l’ensemble des parties prenantes de l’action engagée au niveau de la province de Benguerir est sorti avec des recommandations qui seront déclinées incessamment en plan d’action. Les principales mesures à entreprendre sont de créer une complémentarité entre l’école et la famille pour maintenir le dialogue autour de la notion du numérique. Les intervenants ont plaidé, en outre, pour la mise en place des structures d’écoute au sein des établissements et créer en parallèle des espaces de créativité par l’outil numérique.

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux