L’Association des amis de l’enfant cardiaque a organisé, samedi, une journée de sensibilisation au profit d’enfants démunis cardiaques venus de plusieurs villes et localités de l’Oriental. Une activité en deux temps. Une matinée réservée à des consultations au service cardiologique de l’hôpital Al Farabi au profit d’une quarantaine d’enfants cardiaques. Des consultations réalisées par des professeurs et docteurs venus de Fès et de Rabat ou pratiquant à Oujda. C’est le cas pour les professeurs Rajae Bennani de Rabat, Mustapha Kouach et Youssef Abou Abdillah du CHU de Fès ainsi que des professeurs et cardiologues d’Oujda : Nabila Ismaili, Nouha Elouafi, Tarik Elhouari et Ahmed Bouabdellah de l’hôpital Al Farabi d’Oujda. La seconde activité a été réservée à une conférence-débat avec la participation d’animateurs spécialisés et d’un large auditoire constitué de malades et de leurs parents. Intervenant lors de ce débat, Mohammed Boughrara, secrétaire général de l’Association des amis de l’enfant cardiaque, a présenté un compte rendu d’activités et a expliqué l’approche prônée par son association afin de venir en aide aux enfants démunis et qui expriment le besoin d’être pris en charge. Concernant le critère de choix pour les enfants qui seront pris en charge ou qui l’ont été, la présidente de l’Association Bouchra Bourhrara a expliqué à ALM que cela dépend du conseil des cardiologues qui leur propose des enfants nécessitant des interventions urgentes et ne pouvant les faire. C’est à partir de ce constat que l’association enclenche des campagnes de sensibilisation auprès des bienfaiteurs et des chirurgiens spécialistes. C’est ce qui explique le nombre de partenariats réalisés avec des hôpitaux, cliniques et Ligues de lutte contre les maladies cardiaques. C’est le cas avec le CHU de Fès, la clinique des bonnes œuvres de Casablanca et la Ligue de lutte contre les maladies cardiaques de Rabat. Rappelons, par ailleurs, que ces interventions chirurgicales ne se font pas qu’à Oujda et que l’ensemble des malades de cette région sont obligés de se faire opérer à Casablanca, Rabat ou Fès. Le débat de l’après-midi était aussi important car plusieurs parents d’enfants malades ont relaté leurs souffrances avec les listes d’attente et le manque de moyens.
L’Association des amis de l’enfant cardiaque a été constituée en 2010 et s’intéresse aux cardiopathies congénitales chez l’enfant. Elle sollicite des professeurs, des cardiologues et pédiatres spécialisés dans le domaine pour contribuer à prendre en charge les enfants indigents et réaliser des interventions chirurgicales. L’association a réalisé six interventions chirurgicales en 2010, 12 en 2011 et 7 en ce début de 2012. Et vu que les attentes sont multiples, il fallait organiser des journées de sensibilisation pour être plus près de la population cible mais aussi pour interpeller les bonnes âmes afin de contribuer à d’éventuelles prises en charge. C’est aussi pour débattre du cas de dons d’organes qui est bloqué par certaines mentalités et dont plusieurs enfants souffrent le martyre et doivent verser 1 MDH pour une greffe du cœur.