Cette rencontre régionale vise à connecter les villes partageant des spécialités similaires et ayant comme objectif principal de faire de la culture une véritable locomotive pour le développement durable et pour garantir l’amélioration du cadre de vie pour leurs citoyens.
Plus de 50 représentants des villes créatives du monde arabe se réunissent depuis mardi 19 novembre à Tétouan pour débattre des sujets prioritaires et des thématiques en rapport avec les objectifs de leur réseau au sein de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Cette rencontre régionale, qui se poursuit jusqu’à vendredi 22 novembre, à l’initiative du Bureau de l’Unesco Maghreb et en partenariat avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alecso), le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, l’Agence de développement du Nord (APDN) ainsi que la province de Tétouan et la commune, vise, selon les organisateurs, à connecter les villes partageant des spécialités similaires et renforcer les échanges d’expériences et de bonnes pratiques sur leurs défis communs en matière de développement durable. Elle est destinée à «examiner les moyens de renforcer l’engagement des villes créatives, de placer la créativité et les industries culturelles au cœur des plans de développement, en conformité avec la politique mise en œuvre sous l’égide du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication dans ce domaine», a affirmé Samira Lemlizi, secrétaire générale du département de tutelle.
Le choix de Tétouan pour la tenue de cette rencontre repose sur le fait que le Maroc est l’un des plus importants pays arabes, comptant le plus grand nombre de villes créatives et que la Colombe blanche est la première ville marocaine ayant en 2017 adhéré à ce réseau. La forte mobilisation et l’effort déployé par toutes les parties prenantes à leur tête l’Unesco ont permis de «faire de la culture une véritable locomotive pour le développement durable», a dit Mme Lemlizi, avant d’ajouter que cet effort collectif déployé pour faire bénéficier la culture d’une position très élevée dans le présent et le futur des villes, a permis à Tétouan d’être classée parmi le réseau des villes créatives de l’Unesco, et ce dans le domaine de l’artisanat et des arts populaires.
Par ailleurs, ce réseau regroupe actuellement 349 villes dans plus de 100 pays, toutes engagées à exploiter la culture et la créativité comme leviers de développement urbain durable. Ce qui permet de «garantir à leurs citoyens une certaine qualité de vie et un fort dynamisme intellectuel», a affirmé Eric Falt, directeur régional de l’Unesco Maghreb, avant d’ajouter que l’Unesco et ses Etats membres pourront compter sur la très récente décision de l’Assemblée générale des Nations Unies d’adopter le Pacte pour l’avenir permettant à la culture de jouer un rôle important dans la réalisation des Objectifs de développement durable.
En tant qu’acteur clé du développement territorial, l’APDN mise sur la valorisation du patrimoine culturel, matériel et immatériel, comme levier d’amélioration des conditions de vie des populations locales. En application des Hautes Orientation Royales, «l’agence a procédé avec ses partenaires à l’élaboration d’une nouvelle génération de programmes de développement visant à valoriser l’héritage culturel, civilisationnel et humain de la région du Nord, qui regorge de huit médinas de Ksar El Kébir, Ouezzane, Larache, Assilah, Tanger, Tétouan et Chefchaouen», a dit Mounir El Bouyoussfi, directeur général de l’APDN, tout en soulignant l’apport de l’agence et de ses partenaires pour faire de cet héritage «un levier essentiel de la dynamique de développement, de renforcement de son attractivité culturelle et touristique, de développement de l’économie sociale, de soutien à l’économie locale et de la valorisation des composantes créatives, comme l’artisanat et les arts populaires».
Soulignons que les travaux de cette rencontre régionale portent sur plusieurs thématiques telles que le renforcement des synergies entre les villes créatives, la création de collaborations productives au sein de la région et l’implication des jeunes dans les stratégies urbaines.